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Personne est le portrait, en vingt-six angles et au centre absent, en vingt-six autres et au moi échappé, d'un mélancolique. Lettre après lettre, ce roman-abécédaire recompose la figure d'un disparu qui, de son vivant déjà, était étranger au monde et à lui-même. De " A " comme " Antonin Artaud " à " Z " comme " Zelig " en passant par " B " comme " Bond (James Bond) " ou " S " comme " SDF ", défilent les doubles qu'il abritait, les rôles dans lesquels il se projetait.
Personne, comme le nom de l'absence, personne comme l'identité d'un homme qui, pour n'avoir jamais fait bloc avec lui-même, a laissé place à tous les autres en lui, personne comme le masque, aussi, persona, que portent les vivants quand ils prêtent voix aux morts et la littérature quand elle prend le visage de la folie.
Personne
A partir du journal de son père, l'auteur part à la recherche de celui qui fut à la fois présent et absent, lui-même et les autres...
Gwenaëlle Aubry nous livre un récit plus qu'un roman, d'une grande finesse d'analyse, qui fait apparaître en filigrane toute la tendresse d'une fille pour son père.