Partout la qualité de vie prend la forme d'une quantité d'envies. Le nouveau monde oscille entre deux versants d'une même pièce de théâtre : côté...
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Partout la qualité de vie prend la forme d'une quantité d'envies. Le nouveau monde oscille entre deux versants d'une même pièce de théâtre : côté cour, des passages à l'acte obscènes ; côté coulisses, un puritanisme coupable. Pouvons-nous nous comporter autrement que comme des machines à jouir détraquées, dont le courant alternatif oscillerait entre avidité et rétention, gaspillage et dette ? Beaucoup se demandent pourquoi, une fois réunies les conditions imaginaires ou symboliques de la jouissance, c'est un réel vide ou perverti qui s'installe. C'est que la mécanique même de l'économie libidinale capitaliste repose sur l'angoisse sans cesse repoussée d'un désir dévoyé. Dans un monde globalement structuré par la plus-value, la jouissance prend la forme internationale du " plus-de-jouir ". Faut-il pour autant renoncer à la joie de vivre et se réfugier dans le moralisme et l'austérité ? Lacan, Heidegger et Marx, articulés ensemble, permettent de dire comment une forme d'existence créative est encore possible. Une telle liberté est l'horizon de ce livre.
Sommaire
L'ORDRE DU DISCOURS : NOUS SOMMES LES EMPLOYES DU LANGAGE
La structure : l'homme pris dans la toile
Le signe et le signifiant : le sujet assujetti
Le discours selon Foucault : l'ordre du désir
LE DISCOURS DU CAPITALISTE : PRODUIRE LE MANQUE A JOUIR
Le discours du maître moderne :le superesclave du Capital
La jouissance : mimer Dieu
Le discours du capitaliste : l'appât de la marchandise absolue
LE FATALISME DU MONDE DES OBJETS
La consommation : racheter sa liberté de désirer
Capitaliste rime-t-il avec fataliste ?
Le désir-sans-objet : Heidegger et l'être-à-la-terre
L'A PRIORI SOCIAL : NOUS SOMMES TOUJOURS DEJA UNIS