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Les poèmes de Philippe Raynaud sont autant de longues marches ou de chemins-miroirs qui longent de multiples choses éphémères et cependant intactes, autant de traversées où disparaître avec elles mais dans le plus vif. Pierres patientes pour le gué. La fluidité élémentaire passée dans les mots délivre de la désolation, de la voracité, de l'épouvante, de la crainte de disparaître. Sérénité vigilante d'une poésie ininterrompue pour laquelle et par laquelle chaque instant ainsi proféré-célébré est Instant où le corps devenu savoir, contemple/ Et reçoit, traversé/ Un chant retombé en pluie/ Où rien ne cesse/ Où rien ne manque/ Pur mouvement.
Christian Cavaillé.