QUAND BESANÇON SE DONNE A LIRE - Essais en anthropologie urbaine

Quand Besançon se donne à lire, ce sont douze profils de la ville qui se dégagent dans leur singularité. Parmi les hauts lieux du centre-ville apparaissent des édifices aussi proéminents que la Citadelle, aussi élégants que la Synagogue et le Temple du Saint-Esprit, aussi controversés que la City. A la limite de la ville, on observe des sites qui sont aussi à la limite de l'urbain, qui s'y rattachent tout en s'y opposant : communauté Emmaüs, aire de stationnement des Tsiganes, Jardins de Cocagne, cité de transit.
Enfin sont présentées différentes étapes de la transfiguration des modes de vie urbains par les associations, les radios communautaires, les centres commerciaux et les loisirs technologiques, ici déjà atteints par la nostalgie. L'enjeu était de montrer comment ces différents sites s'intègrent dans l'ensemble urbain : ils participent d'un système animé de forces contradictoires qui rassemblent autant qu'elles fragmentent, au plan physique comme au plan moral.
Ces travaux furent menés par douze étudiants en anthropologie dans le cadre du stage de terrain de l'Université de Paris V - René-Descartes (Sorbonne) au cours des années 1993 à 1996 et publiés sous la direction d'Anne Raulin. Le propos pédagogique était de créer au fil des mois de la rédaction les conditions d'une élaboration collective traversant et soudant entre eux ces différents articles —qu'ils s'interpellent et se répondent et constituent un apprentissage sur le vif d'une "dialogique de recherche".
Les auteurs : V Barre, O. Bechelloni, C.-A. Boukaïa, I. Düring, M.-P. Gibert, F. Hoarau, V. Joseph, M. Morgan-Smith, I. Ramirez-Cargol, N. Séverac, S. Tank-Storper, A. Valendru.