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Des grandes grèves du secteur minier sud-africain violemment réprimées dans le régime postapartheid (2012), à l'irruption du conflit Whirpool d'Amiens dans la campagne présidentielle française (2017), en passant par les protestations dans les régions phosphatières sous le régime de Ben Ali en Tunisie (2008), les mondes de l'industrie qu'on pouvait croire moribonds s'invitent au cur de luttes politiques contemporaines.
Cet ouvrage porte sur des conflits du travail face à la désindustralisation, la financiarisation des économies et la prééminence d'autres luttes politiques. Les insoumissions ouvrières s'avèrent des postes d'observation passionnants de l'expression de citoyennetés industrielles inscrites dans des sociabilités locales et revendiquant, en deçà du Grand soir, des ordres moraux aux multiples registres.
Confrontant certains combats emblématiques du passé à des luttes plus récentes, ce livre compare des révoltes contre l'ordre renouvelé du capitalisme. Les enjeux des conflits étudiés sont à la fois classiques et diversifiés : obtenir ou maintenir un emploi, rendre celui-ci supportable ou encore garantir qu'il assure des conditions matérielles de (sur)vie. Ces enjeux expriment des conditions spécifiques de rapports sociaux de sexe, d'autochtonie ou de résistances au productivisme et ses effets sur l'écologie locale.
Cet ouvrage porte une histoire non pas " hors sol " et globalisée, mais localisée et connectée des dynamiques contemporaines du capitalisme.