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Cinquième tome du Journal de Pierre de L'Estoile, qui constitue, de l'avis général, le document le plus important et le plus curieux pour la connaissance historique et littéraire de la fin du XVIe siècle en France. Pour la première fois, ce texte est édité d'après le manuscrit original fr. 6678 et les variantes du manuscrit fr. 6888 de la Bibliothèque nationale de France. "Nous voici enfin arrivés à l'an 1585.
Epoque funeste où commença une nouvelle guerre, qui fut une suite malheureuse des premiers troubles...", écrit de Thou en préambule à cette année où s'organise, parallèlement à la Sainte Ligue, une ligue parisienne très active. De nombreuses villes échappent au contrôle d'Henri III, dont l'impuissance à arrêter les défections conduit à la ratification du traité de Nemours, qui livre le pouvoir aux Guises, révoque tous les édits de pacification et interdit le culte réformé.
Henri de Navarre est déclaré déchu de tous ses droits. En septembre, Sixte Quint, le nouveau pape, lance une bulle d'excommunication contre lui et le prince de Condé. 1586 est une année d'attente et de négociations. Le duc de Guise veut la couronne et sa popularité grandissante incite Henri III, exaspéré, à tenter un rapprochement avec Navarre. Ce dernier refuse cependant de se convertir et les négociations n'aboutissent pas.
En 1587, un déluge de pamphlets s'abat sur le monarque. Les Guises redoublent d'insolence et l'exécution de Marie Stuart donne un nouvel élan à la propagande catholique. A Coutras, Henri de Navarre inflige une écrasante défaite à l'armée royale conduite par Joyeuse, mais l'armée de secours qu'il a fait venir d'Allemagne est défaite par Henri de Guise. Le roi de France se trouve dans une situation plus critique que jamais...
Comme pour les volumes précédents, Madeleine Lazard et Gilbert Schrenck ont procuré une édition soigneusement annotée à la lumière des travaux les plus récents.