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Au regard des nombreuses problématiques liées au vivre-ensemble qui agitent de nombreux pays aujourd'hui, le présent ouvrage entend apporter sa contribution aux questionnements éthiques sur les choix à opérer pour fixer les nouvelles balises d'une réforme de la gouvernance sociétale. Pour mener à bien sa démarche heuristique, l'auteur a procédé à une participation observante de longue durée (entre 2002 et 2015) au sein de l'Association pour l'Education et le Développement (AED), organisation de la société civile camerounaise et fondatrice de l'Université des Montagnes.
Son intérêt empirique porte sur l'expérience de l'AED/UdM parce qu'elle est représentative d'une initiative d'envergure entièrement conçue et portée par la société civile. C'est-à-dire qu'elle n'appartient ni à l'Etat, ni à une organisation confessionnelle, ni à une famille ou à un groupe privé commercial. Elle n'appartient donc à personne. Elle est tout simplement l'émanation d'une action militante et collective des citoyens.
A ce titre, elle génère des dynamiques interactionnelles inhabituelles entre diverses composantes de la société camerounaise et internationale depuis sa création dans un environnement institutionnel hostile. Pour cette raison, elle apparaît à ses yeux comme un analyseur de la société camerounaise contemporaine.