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Le phénomène d'"assignation identitaire" monte en puissance depuis une vingtaine d'années dans la société tout entière, comme en témoignent l'évolution de la notion de genre et les métamorphoses de l'idée de race. Que s'est-il donc passé pour que les engagements émancipateurs d'autrefois, les luttes anticoloniales et féministes notamment, opèrent un tel repli sur soi ? Parallèlement, la notion d'identité nationale a fait retour dans le discours de l'extrême droite française, habitée par la terreur du "grand remplacement" de soi par une altérité diabolisée.
Ce discours valorise ce que les identitaires de l'autre bord récusent : l'identité blanche, masculine, virile, colonialiste, occidentale. Identité contre identité, donc. Pour échapper à cet enfer de l'essentialisation de la différence et de l'universel, Elisabeth Roudinesco propose quelques pistes de réflexion.