Ces stèles ponctuent le cheminement de De Gaulle, de Lille à l'Élysée, de Londres aux landes du Connemara. Elles visitent les grands moments d'une vie qui s'érige en geste et tentent de cerner les différents visages d'un homme sans cesse partagé entre l'action et l'écriture : l'officier, l'homme du 18 Juin veillant à Londres la
flamme de la France vaincue, le libérateur glorieux, l'exilé de Colombey, le fondateur de République, le monarque solitaire des années soixante, le connétable usé.
Par touches successives, elles retrouvent les lieux, les acteurs, les embrasements, les ombres et les désenchantements aussi d'une vie constamment façonnée comme une légende. Le regard n'est ni celui de l'historien ni celui du témoin. Il explore, avec une fascination teintée de nostalgie, un univers et un trajet qui ont partie liée, avec le mythe et la fiction. C'est un voyage, un pèlerinage au temps de l'action et de la grandeur. Entre Lille et Londres, entre Colombey et l'Irlande, via Paris et Alger, cinquante-huit stèles, cinquante-huit morceaux de prose pour honorer et se souvenir, soixante ans après l'Appel de juin 1940, trente ans après la disparition de l'homme, un soir de novembre, dans la retraite de Colombey.