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Le lien étroit entre théologie et guérison n'étonne guère si l'on songe à l'importance des dieux guérisseurs et de la charité hospitalière. Mais la théologique pense qu'aucune guérison, même supposée divine, n'est jamais accomplie. La guérison dans ce contexte logique apparaît relative au regard de santés ou de guérisons anciennes et futures, mais encore par rapport aux conditionnements produits par la volonté libre qui se détermine dans le désir, l'être, le corps individuel ou social, les langages ou ce qui n'est pas encore, et qui, même hypocrite (jouant la folie), affaiblie voire défaite par certains délires, n'est jamais elle-même le simple effet d'une guérison possible.
Toute guérison reste à guérir, en appelle à la libre puissance d'aller dans un sens ou dans un autre. C'est à cela que veille la provocation prophétique ou exorciste de l'esprit et sa guérison qui l'interprète ou l'effectue autrement.