La France est un curieux pays où l'Etat se mêle de tout : de faire voler les avions, de fixer les périodes de soldes des magasins, de définir les...
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Résumé
La France est un curieux pays où l'Etat se mêle de tout : de faire voler les avions, de fixer les périodes de soldes des magasins, de définir les conditions de port du foulard féminin - et de développer l'art. En 1951, fut ainsi créé le 1%. Il s'agit de consacrer 1% du budget étatique des constructions (faculté, école, etc.) à des commandes décoratives intégrées à l'œuvre architecturale. Le souci est louable : faire vivre les artistes, mettre l'art dès le plus jeune âge, et enrichir le sacro-saint patrimoine. A quelques rarissimes exceptions, ce système n'a jamais donné aucun résultat heureux. Yves Aguilar a mené une analyse serrée des procédures de décision et des arguments invoqués et il fait le bilan de cette faillite. Il montre comment (dys)fonctionnent les catégories esthétiques de l'Etat. Le résultat de son étude est un livre à l'humour féroce sur le 1% comme art de fonctionnaires. Ce qui devrait nous remettre en mémoire la phrase de D.H. Kahnweiler :
" Pourquoi voulez-vous que l'Etat ait du goût ? L'Etat ne peut pas avoir de goût. Ce serait un miracle que des gens qui disposeront des fonds servant à aider les peintres aient du goût ".
Sommaire
Casuistique ou l'esthétique du cursus scolaire
Artistes d'Etat et fonctionnaires de l'art
Table ronde
Artistes d'Etat
Opinions objectivées
Que dit l'artiste ? Le conseiller artistique régional
Les avatars bureaucratiques du centralisme esthétique
Fondements juridiques et limites financières de la forme.