Violence politique au Pérou 1980-2000, Sentier lumineux contre l'Etat et la société - Essai d'anthropologie politique de la violence

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Résumé

La question de la violence politique reste encore sous-étudiée en histoire, en anthropologie et dans les autres disciplines humaines et sociales. Dans ce livre, qui a largement puisé dans les données recueillies par la Commission de la Vérité et de la Réconciliation (CVR), dans les travaux d'Alberto Flores Galindo et de Carlos Ivan Degregori, mais aussi de Primo Levi, de Hannah Arendt, de Tzvetan Todorov et de Françoise Héritier, Mariella Villasante avance que le Pérou a traversé une guerre civile qui ne veut pas dire son nom.
Entre 1980 et 2000, dans les régions andines du centre et du sud, et de l'Amazonie centrale, les populations se sont divisées en deux camps ennemis, pour et contre la subversion armée déclenchée par le Parti communiste du Pérou, Sentier Lumineux (PCP-SL), qui luttait contre l'Etat et la société. Pour autant, cette guerre ne fut en aucun cas une "guerre ethnique". Les gouvernements civils accordèrent un pouvoir total aux militaires pour arrêter la subversion, et les territoires soumis à l'état d'urgence furent régis par la loi martiale entre 1982 et 2000.
Du coup d'Etat de Fujimori, avec l'appui des Forces armées, le 5 avril 1992, jusqu'en novembre 2000, date de sa destitution, le Pérou fut gouverné par une junte civilo-militaire. La répression militaire fut excessivement brutale et aussi barbare que les méthodes terroristes du PCP-SL, d'une violence inutile et d'une cruauté extrême. Selon la CVR, la guerre interne péruvienne fit au moins 70 000 morts.
Et plus de 6 000 Indiens Ashaninka sont morts dans des camps d'internement sendéristes. Une réalité encore peu connue au Pérou et dans le monde. En septembre 1992, la capture d'Abimael Guzman, chef historique du Sentier Lumineux, marqua le début du déclin de la guerre civile. Les actions armées ont continué jusqu'aux années 1998-2000, puis elles se concentrèrent dans la vallée des fleuves Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM), où elles se poursuivent de nos jours.
La guerre péruvienne présente des traits singuliers en Amérique latine, différents des dictatures (Argentine, Chili), et des guerres civiles de l'Amérique centrale. Elle se rapproche cependant de la guerre au Guatemala, et du cas de la Colombie qui combine subversion et trafic de drogue. Le recrutement par le PCP-SL de jeunes, pauvres, déracinés, abandonnés par l'Etat et en quête d'une "cause", fut semblable à celui qui a cours dans les groupes islamistes de la mouvance d'Al-Qaeda ou, plus récemment, de l'Etat Islamique (Syrie et Irak).
Cette guerre présente également des similitudes avec la guerre civile en Algérie dans les années 1990. Toutes ces comparaisons sont abordées à la fin de l'ouvrage.

Caractéristiques

  • Date de parution
    01/04/2016
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-343-09202-7
  • EAN
    9782343092027
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    558 pages
  • Poids
    0.81 Kg
  • Dimensions
    15,0 cm × 24,0 cm × 3,0 cm

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L'éditeur en parle

Dans ce livre, l'auteur, qui a largement puisé dans les données recueillies par la Commission de la Vérité et de la Réconciliation (CVR), étudie la question de la violence politique au Pérou durant les années 80 et 90. C'est durant ces terribles décennies que le pays sombra dans une véritable guerre civile mettant aux prises le gouvernement civil soutenu par les militaires et la subversion armée conduite par le Parti communiste péruvien et Sentier lumineux, conflit dont le CVR estime le bilan à plus de 70 000 victimes.

À propos de l'auteur

Biographie de Mariella Villasante Cervello

Née à Lima, Pérou, mes premières recherches ont concerné les changements sociaux chez les Amérindiens Ashaninka de la forêt centrale péruvienne (1978-1983). J'ai commencé mes recherches en Mauritanie en 1986, d'abord sur le système foncier dans l'Est du pays, (Institut universitaire d'études du développement, Université de Genève). Puis, dans le cadre de la préparation de mon doctorat à l'EHESS de Paris (1995).
Ma thèse porte sur le lien entre parenté et politique au sein de la confédération bidân des Ahl Sidi Mahmud de l'Assaba depuis XVIIIe à l'actualité. Les autres sujets de mes travaux portent sur les formes extrêmes de dépendance (ou esclavage interne), sur l'idéologie de la Négritude (comme forme de racisme), sur les colonisations ouest-africaines et ses héritages actuels, et enfin sur la violence politique et le racisme.
En novembre 2014 est paru le livre "Le passé colonial et les héritages actuels en Mauritanie", L'Harmattan, 567 pages. Un autre livre collectif, sous ma direction, est en préparation : "Histoire et politique dans la Vallée du fleuve Sénégal, Mauritanie. L'ancien régime et la modernité inachevée" (2016) Depuis juillet 2007, j'ai repris mes recherches au Pérou sur la période de violence politique de la guerre interne (1980-2000), en particulier chez les Ashaninka.
Dans ce cadre, j'ai traduit la version résumée du Rapport final de la Commission de la vérité et la réconciliation (477 pp.), parue chez L'Harmattan : "Le Grand Récit de la guerre interne au Pérou", juin 2015. Mon ouvrage sur "La Violence politique au Pérou, 1980-2000. Sentier Lumineux contre l'Etat et la société", est sous presse (novembre 2015), L'Harmattan. Un autre ouvrage est aussi sous presse : Chronique de la guerre civile au Pérou, 1980-2000.
Violence de masses en Amérique latine, 233 pages, L'Harmattan. Livre en préparation : "La violencia politica en la selva central. Los campos de internamiento senderistas y las secuelas de la guerra civil entre los pueblos arahuac (Ashaninka, Yanesha, Nomatsiguenga y Matsiguenga). Estudio de antropologia politica", Lima, 2016.

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