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En 1793, Jean Verdier, un jeune lieutenant de la République, est envoyé avec son régiment sur les côtes de la Basse-Bretagne pour capturer un noble, Justinien de Salers, qui se cache dans une vieille forteresse en bord de mer. Alors que la troupe tente de rejoindre le donjon en ruines ceint par les eaux, un coup de feu retentit et une voix intime à Jean d'entrer. A l'intérieur, le vieux noble passe un marché avec le jeune officier : il acceptera de le suivre quand il lui aura conté son histoire.
Celle d'un naufrage sur l'île de Terre-Neuve, quarante ans plus tôt. Celle d'une lutte pour la survie dans une nature hostile et froide, où la solitude et la faim peuvent engendrer des monstres...
Widjigo
A la fin du XVIIIème siècle, un groupe de soldats vient arrêter un ancien officier
français, reclus dans un phare qui semble au bord du monde, en proie aux éléments. Mais avant
de se laisser remmener sur la terre ferme, celui-ci exige de conter une histoire au chef de
l’expédition, Jean Verdier. Une histoire qui s’est déroulée en Terre Neuve, sur la côte
canadienne, après un naufrage qui n’épargna que quelques individus. Ces derniers doivent non
seulement se débrouiller pour survivre au cœur d’une nature hostile, mais aussi se défendre et
apprendre à s’entraider face à une menace invisible et particulièrement vorace.
Ce roman, que nous pouvons qualifier de roman d’horreur et qui se situe entre les Ils étaient
dix d’Agatha Christie et les légendes du wendigo, nous tient en haleine de l’incipit au
dénouement. La narration nous plonge en Terre Neuve sans nous permettre d’en sortir, tant les
descriptions des espaces sauvages sont vivaces, réalistes ; le froid nous tenaille, les odeurs et
les sons ambiants affolent nos sens. La psychologie des personnages est finement exposée par
l’auteure, mettant en scène une paranoïa progressive et collective : chacun est coupable, mais
de quoi ?