Les zones urbaines sont toujours partagées, car les lieux n'y préexistent pas nais s'y constituent à partir de leur enchaînement et de leur espacement,...
Lire la suite
Les zones urbaines sont toujours partagées, car les lieux n'y préexistent pas nais s'y constituent à partir de leur enchaînement et de leur espacement, de leur dislocation et de leur exposition le réseau urbain ne relie pas des éléments indépendants mais est tout entier immanent à lui-même. Le principe de fluidification induit par le phénomène de la globalisation s'oppose à une telle structuration au sens où il tend à créer un système de points et de maillages et à réguler les flux au lieu de les potentialiser. Mais l'utopie que propose le capitalisme réticulaire se heurte à une contradiction car l'espace n'y est pas entièrement lissé; il est au contraire hanté par un principe séparatif, celui de la division fonctionnelle, définie par le terme de zonage, aussi bien que de la ségrégation des populations. Cette dernière tend à recréer des zones qui constituent à la fois des rebuts et des réserves d'énergie toujours surabondantes, à partir desquelles on peut penser l'intensification politique des flux urbains.