En cours de chargement...
Alors que le Brésil s’apprête à accueillir la vingtième Coupe du Monde en juin-juillet 2014, ce dossier des Cahiers des Amériques latines revient sur la manière dont le football est devenu le sport roi dans cette région du monde. Importée d’Angleterre au tournant des XIXe et XXe siècles, la pratique du football en tant que sport, mais aussi en tant que spectacle, est rapidement devenue massive et porteuse d’identités sociales ou spatiales fortement clivées, ainsi dans la Buenos Aires de l’entre-deux-guerres.
Possible vecteur d’ascension sociale dans les sociétés dominées par des logiques de reproduction, comme le Brésil, le football a également été l’objet d’instrumentalisations politiques dont l’exemple du péronisme argentin rend parfaitement compte. Au début du XXIe siècle, le milieu du football est porteur d’enjeux économiques de première importance comme en témoignent les multiples tensions qui ont accompagné l’organisation de la Coupe du Monde brésilienne, mais aussi de pratiques sociales souvent violentes dont l’étude des affrontements entre groupes de supporters, par exemple en Equateur, révèlent toutefois la grande complexité et les ambiguïtés.
Ainsi que le notait l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano, le football n’en est pas moins une fête perpétuelle à laquelle participent chaque semaine, dans toute l’Amérique latine, des millions d’individus.