Cahiers Robinson N° 11/2002 - Grand Format

Ce titre équivoque suggère qu'on observe ici la poésie telle qu'elle se fait à l'école, mais aussi la poésie qui vient de l'école, soit parce qu'elle est d'emblée conçue pour des enfants, des écoliers, soit parce qu'un tel lieu, dans son austérité même, a dégagé un parfum de poésie qu'ont voulu dire des auteurs comme Alain-Fournier. Un tel propos implique donc une certaine idée de la poésie, une idée " ordinaire " qui vient des textes mais qui ne s'y tient pas pour désigner davantage un état, une sensibilité. L'objet de cette livraison n'est pas de récuser cette définition, qui reste aussi floue que vivace dans l'esprit d'un public initié à la poésie par l'école. Il s'agit bien plutôt de l'illustrer historiquement, d'en ranimer les ressorts, tout en la discutant, voire en la contestant dans certaines contributions. Ce débat entre les tenants de la poésie et les tenants du poème en rejoint un autre, autour d'un espace propre à l'enfance, revendiqué, accepté ou refusé.