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"Dans le Seigneur Dieu Jésus Christ, et en toi tout particulièrement grâce au don et au Verbe de Dieu, j'ai le sentiment et j'éprouve avec liesse que rien ne se peut comparer à un ami fidèle, et que le langage de la grâce abonde chez l'homme bon. Car le réconfort que nous apporte ta charité est pour nous comme un médicament de vie, tes paroles comme des rayons de miel. Une bonne nouvelle de ta part venue d'une terre lointaine est pour nous l'eau fraîche de ceux qui ont soif.
Cette nouvelle, en nous indiquant ta bonne santé et en nous redisant avec éloquence ta charité, engraisse nos os : elle nous comble ainsi tout ensemble de liesse et de joie puisqu'elle nous est apportée et délivrée par nos fils dans le Seigneur, tes serviteurs, de sorte que nous ne recevions pas seulement une lettre, mais aussi une part de toi-même. Que rendrons-nous à Notre Seigneur au-delà de tout ce qu'il nous a donné ? Pour cette grâce encore : toi, que, naguère, dans notre amitié profane nous chérissions déjà tout particulièrement, Il t'a attaché à nous dans ses oeuvres aussi - ce qui n'a pas de prix à nos yeux - par une fraternité spirituelle, pour être notre inséparable compagnon et partager notre condition.
Vraiment, oui, tu es notre parent, notre frère et notre prochain ; toi, qui accomplis en nous aussi la volonté de Dieu et la plénitude de sa loi, tu nous aimes comme toi-même, ô notre ami dans la charité du Christ et notre frère dans la régénération de Dieu". Paulin De Nole, Lettre II, 1 et 6 (à Sulpice Sévère) ; traduction Cédric Vanhems, CSEL 29, pp 60 et 64.