En cours de chargement...
Seigneur Dieu, donne-nous la paix, puisque tu nous as tout
donné, la paix du repos, la paix du sabbat, la paix qui n'a point
de soir. Car tout cet ordre très beau de choses qui sont très
bonnes épuisera ses modalités et passera : oui, un matin en
elles a été fait, et un soir. Mais le septième jour ne comprend
pas de soir et n'a pas de couchant puisque tu l'as sanctifié pour
qu'il dure toujours ; et si toi, au terme de tes oeuvres très
bonnes, que tu as faites pourtant dans le repos, tu t'es reposé le
septième jour, c'est pour nous dire d'avance par la voix de ton
livre qu'au terme de nos oeuvres, qui sont très bonnes, du fait
même que c'est toi qui nous les as données, nous aussi au
sabbat de la vie éternelle nous nous reposerions en toi.
Car
alors aussi, tu te reposeras en nous tout comme aujourd'hui tu
agis en nous, et ainsi ce repos sera tien à travers nous tout
comme cette action est tienne à travers nous. Mais toi,
Seigneur, tu es toujours en action et tu es toujours en repos, et
tu n'as ni vision pour un temps, ni repos pour un temps ; et
cependant tu fais et les visions du temps et ce que sont par
eux-mêmes les temps et le repos après le temps.
Ainsi pour
nous, ces choses que tu as faites, nous les voyons parce
qu'elles sont ; mais pour toi, c'est parce que tu les vois qu'elles
sont. Et nous, nous voyons du dehors qu'elles sont, et du
dedans qu'elles sont bonnes ; mais toi, là tu les as vues faites,
où tu les as vues à faire. Et nous, en un temps, nous fûmes
poussés à faire le bien après que notre coeur l'eut conçu de ton
Esprit, tandis qu'avant ce temps, c'est à faire le mal que nous
étions poussés, quand nous t'abandonnions, mais toi, Dieu
unique, Dieu bon, jamais tu n'as cessé de faire le bien.
Et
quelques-unes de nos oeuvres sont bonnes, par ta grâce il est
vrai, mais non pas éternelles ; après elles nous espérons nous
reposer dans ta sublime sainteté. Mais toi, qui n'as besoin
d'aucun bien, tu es toujours dans le repos, parce que ton repos
c'est toi-même. Et l'intelligence de tout cela, qui parmi les
hommes pourra la donner à l'homme ? Quel ange à l'ange ?
Quel ange à l'homme ? Qu'on te demande à toi, que l'on
recherche en toi, que l'on frappe chez toi.
Ainsi, ainsi l'on
recevra, ainsi l'on trouvera, ainsi la porte s'ouvrira."