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Y a-t-il encore un enseignement du français langue étrangère qui ne soit pas un enseignement sur objectifs spécifiques ? La question se pose de manière de plus en plus aiguë parce que, désormais, l'apprentissage d'une langue est fondamentalement défini par son utilité présente et future. On veut acquérir un capital culturel, langagier qui puisse servir à quelque chose, être directement transféré dans la vie concrète.
Les langues, en outre, sont les seules "matières" qui peuvent être employées telles quelles dans la profession ou les compétences sociales et culturelles. Ces compétences sont faites essentiellement des savoir-faire et des savoirs se comporter (linguistiquement et culturellement), c'est-à-dire des capacités opérationnelles réelles, empiriques, qui demandent, pour être effectives, de posséder les savoirs qui les fondent.
Mais ceux-ci ne sauraient être premiers : un savoir sur la langue n'entraîne pas de lui-même un savoir-faire : c'est ce dernier qui, pour se construire, exige qu'on l'appuie et le consolide par celui-là. Quant au savoir-être, il constitue une expression dépourvue de sens, sauf pour les éventuels professeurs de mode ou de maintien. Le français sur objectifs spécifiques, donc les langues étrangères, fait ici l'objet des contributions et des échanges entre théoriciens, praticiens et usagers.
D'autres pistes encore seront à explorer parce que, aujourd'hui, les besoins langagiers, "abstraits-concrets" (Bachelard), forment le seul horizon possible d'un enseignement-apprentissage.