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« Présence au monde », c'est un des mots d'ordre de Vatican II ; peut-être même est-ce le plus connu, ou du moins le plus répété. L'expression n'avait rien qui puisse faire peur aux religieuses de paroisse, « femmes consacrées vivant en pleine pâte humaine ». Elles en ont fait le thème de leur huitième Congrès national. Les plus hautes autorités de l'Église les en ont félicitées. Mais le mot « présence », s'il est riche de sens, est lourd d'ambiguïté.
Il en est de même du mot « monde ». Il fallait donc y voir clair ! Qu'est-ce que c'est que « ce monde d'aujourd'hui », dont on dit bien souvent que l'Église, les prêtres, les religieuses, n'en sont que trop « coupés » ? Quelles en sont les « valeurs » - encore un mot qui fait florès - ? De quelle « présence » s'agit-il ? Quelles en sont les modalités, s'agissant de femmes vouées à la pratique des conseils évangéliques et vivant en communauté ? Quelles exigences ces nouvelles formes de leur témoignage requièrent-elles, pour que soit efficace en elles la paradoxale prière du Christ : « Père, je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les garder du monde ? » À toutes ces interrogations, parfois angoissées, un sociologue, un militant ouvrier, un théologien, un pasteur, un spécialiste de l'audio-visuel et, finalement, un évêque, ont répondu.
Les Actes du 8e Congrès de l'U. R. E. P. seront désormais le « guide » du cheminement quotidien de la religieuse de paroisse, dont l'unique ambition est d'accomplir l'Évangile dans le creuset du monde.