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Il y a cent ans, mourait Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïesvki. À l'occasion de ce centenaire, il est apparu opportun de tenter de faire le point sur l'aspect de sa personnalité qui demeure le plus controversé de tous : sa foi, sa conception du Christ et de Dieu, sa relation au divin. Pour le français Olivier Clément, le Christ qui se révèle à Dostoïevski est porté jusqu'à lui par une tradition autrement profonde : celle du christianisme oriental, attestée par la paternité libératrice des startsi.
À l'opposé, le scénariste et romancier soviétique Friedrich Gorenstein, auteur du Lesedrama discussion sur Dostoïevski, ne voit dans l'écriture de Fiodor Mikhaïlovitch que l'expression d'un athéisme nationaliste actif. Qui a raison ? Qui a tort ? L'auteur du présent ouvrage s'est efforcé de recouper des textes de Dostoïevski, parfois de publication très récente, appartenant à tous les registres (carnets intimes, correspondance, écrits publicistiques, nouvelles, romans) et d'apporter ses propres éléments de réponse, tout en proposant au lecteur, comme aimait à le faire Fiodor Mikhaïlovitch, de développer lui-même en pointillé certaines de ses conclusions implicites.