En cours de chargement...
Le rosier d'amour a trouvé un terreau fertile dans le cour de Colette Ondry, et ses surgeons robustes l'ont déchiré de leurs épines. Il saigne maintenant des poèmes. Chirurgien et patiente à la fois, elle ausculte ce cour qui saigne, cherchant à en arracher le mal, ou se complaisant dans sa souffrance. Ainsi, la peur du vertige ne fait qu'accroître l'attrait de l'abîme. Colette Ondry se met en scène, posant les questions, et se donnant les réponses.
Elle évoque aussi ce « Toi », dont la présence et l'absence l'affolent au même titre. Elle invoque l'amour, bouffée de soleil qui inonde le monde, ou glorieuse amertume d'un jour trop clair. Elle confond, dans une même ardeur, ses déceptions et ses aspirations. Elle prend la vie à témoin, l'humanité et la nature. Elle accuse, et elle excuse en même temps. Elle condamne et elle absout. Tout en elle est ardeur et déchirement, exigence enflammée et offrande tendue vers la plénitude d'un amour avec lequel elle se confondrait.