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Impotens Deus. Traduction : " Dieu impuissant ". Au double sens du terme : ni souveraineté ni fécondité. Une simple hypothèse aussi usée que le monde et qui ne tient aucune de ses promesses. Exit l'Éternel ! Telle est, après trente ans de désintoxication, la conclusion de l'auteur, qui fut prêtre. Mais son constat n'est pas amer pour autant, plutôt serein et même radieux : l'Homme seul. Charnel et périssable.
Pitoyable et sublime. Enfin affranchi ! Et à foi neuve, catéchisme inédit : le contraire de croire ? Savoir. Le contraire de prier ? Rire. Le contraire de mourir ? Jouir. Pour témoigner ici de cette conversion, point de théorie ni d'arguties, surtout pas un autre traité d'athéologie. Juste des mots en rafale, à la volée. Pour jongler et peut-être semer... Des mots que l'auteur a ratissés dans son œuvre comme on rassemble une collection - comme on concentre une mitraille ! Des mots charnus, crus et drus, faits de nerfs et de sang, de sperme et de larmes, humains quoi ! Du coup, l'auteur persiste et signe.
Cette anthologie éruptive signe sa vraie vocation et son pedigree : athée. Au sens où l'entendait Sartre avec cette acuité réjouissante : un maniaque de Dieu qui voit partout son absence. Telle est la passion du renégat. Dans la double acception du terme : tourment et enthousiasme. Et le lecteur ? Qu'il soit croyant zélé ou mécréant confirmé, follement gay ou hétéronormé voire fifty-fifty, consentira-t-il à se remettre en question ? A se laisser interpeller ? Et pour ce faire osera-t-il répondre à l'invite de l'ange comme jadis dans le jardin milanais ? Toile et lege.
En français : " Prends et lis. "