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"François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m'en vais. C'est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n'est guère mieux. On sent qu'on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu'un jus ça serait bien. Oui, un jus, c'est sympathique. C'est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée.
Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l'orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d'abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l'épouse.
- Je vais prendre un jus. Un jus d'abricot, je crois, répondit Nathalie.
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité."
La délicatesse a obtenu dix prix littéraires et a été traduit dans plus de quinze langues.
Après le deuil
Nathalie a rencontré l'amour de sa vie, elle file le par amour jusqu'à la mort brutal de celui-ci.
Commence alors une période de deuil dont elle ne semble pas voir le bout du tunnel. François, un homme gauche, ordinaire va alors peu à peu fissurer son mur.
De son écriture solaire, poétique et drôle David Foenkinos nous entraîne dans cette histoire d'amour peu ordinaire.
Un classique moderne en devenir.