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Affubler d'un pantalon le monumental Shakespeare n'a rien d'un geste irrévérencieux et tout d'un acte contestataire ; il accompagne une manifestation contre les Sorcières. Trop de sérieux nuit à la gravité. Le pantalon de golf, la tragédie prise à rebrousse-poil, version humoristique du gilet pare-balles. Le Pantalon de Shakespeare, - décalé avec les standards de notre époque, hors-mode comme l'humour et la poésie, cette attention au vivant qui fera dire à l'octogénaire retrouvant ses émotions de petite fille : " Pour me consoler quand j'ai eu cinq ans, la poésie m'a mis dans chaque œil dix gouttes d'émerveillement.
Grâce aux gouttes mes yeux voyaient ". Ces gouttes-là qui émerveillèrent l'enfance d'Anne Dubouchet émerveilleront, en retour, le lecteur du Pantalon de Shakespeare, fable de l'intelligence et de la pétillante tendresse ; par elles s'incarne la narratrice dans ce texte mince et élégant, mais qui est d'abord et surtout un grand livre de vie.