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On ne se résigne pas à l'exil. Mais il n'y avait pas d'autre recours, puisque la soumission, la capitulation étaient et restent inacceptables. Si dur, si inconfortable que soit l'exil, ma pensée est sans cesse auprès de mes camarades de combat encore détenus et en particulier auprès du plus illustre d'entre eux, le général Salan. Les jours qui passent ne nous apportent pas - ni à Alger ni à Paris - des raisons particulières de faire notre mea culpa et de demander l'amman.
J'ai décidé de parler. Mon vou serait comblé si certains de nos adversaires - de nos anciens adversaires - de ceux qui nous ont le plus durement combattus voulaient bien admettre l'honnêteté de notre voix. Je dépose sans crainte et sans haine. L'ex-Capitaine Sergent.