En cours de chargement...
Avec un pareil visage, qui était-elle ? Dans le temps, elle s'insère et, psychologiquement, elle fait la jonction entre Marie Bashkirtseff et Anne Franck. Dynamique et flâneuse, fantaisiste et profonde, romanesque autant que réaliste, telle fut, toute de contrastes, Marguerite Bourcet. Avant de mourir, à trente-huit ans, d'un cancer, celle que, dans l'intimité, on surnommait Guette, a voulu se libérer des images qui l'habitaient, non avec des couleurs, comme Gilberte Rongier, mais avec des mots.
Tandis que Gilberte, fauchée au même âge, lutte contre son fléau, seule, avec sa poignante désespérance et ses pinceaux, Guette écrit jusqu'au bout, et puise sa force dans une foi inébranlable en l'éternité. Son livre posthume, Le duc et la duchesse d'Alençon, qui atteint le 200e mille est, avant tout, un tonique.