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« Je crois que les sacrements sont, aujourd'hui, la part la plus dévaluée dans l'Église. » Ainsi s'exprimait, à la veille du Concile, l'abbé du Plessis de Grénédan. Étrange paradoxe en effet : bien des gens qui « demandent les sacrements » le font sans foi suffisante, alors que ceux qui ont la foi demandent de moins en moins les sacrements. Or, les sacrements, c'est le Christ réellement présent et agissant dans l'Église, qui est elle-même « le sacrement universel » (Vatican II).
Le chanoine Maraval, à qui nous devons déjà d'excellentes réflexions sur l'évangélisation et sur la révision de vie, et qui possède l'art de présenter très clairement des questions doctrinales fort complexes aux auditoires de Religieuses, a étudié cette situation paradoxale. Il se demande « comment mettre en ouvre une pastorale des sacrements qui soit vraie, dans les conditions historiques que nous vivons, qui ne sont plus celles de la chrétienté, mais où l'on en retrouve des séquelles ; qui sont celles des « pays de mission », mais sans que nous en ayons bien vu les exigences.
Sa réflexion le conduit à définir l'attitude requise des pasteurs, et de tous ceux qui collaborent avec eux à une pastorale concertée : être centrés sur l'éducation de la foi, créer des communautés accueillantes et « envoyantes », cheminer sous le signe du dialogue. Et, finalement, c'est tout un équipement apostolique « ad hoc » qui est requis. Cet ouvrage vient à son heure si l'on veut « remonter le courant », c'est-à-dire revaloriser les sacrements, foyer de la sainteté de l'Église.
Puisse-t-il dépasser le cercle des Religieuses : il sera tout aussi utile au clergé et à tous les baptisés.