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Ce troisième tome de notre Ethnographie des Fusils Jaunes est consacré à la première étape de la mission qui s'est déroulée de mars à novembre 1973. Ce livre est, comme les deux qui le précèdent, une chronique enrichie de photographies et qui relate des événements marquants, en particulier : - la scarification d'un fier guerrier, Mutya, le frère aîné de Loceria ; - l'éclipse de soleil du 30 juin 1973, dont l'annonce et l'observation, relayée par les Nyangatom eux-mêmes, ont été des révélateurs des inquiétudes comme des espoirs de nos amis ; - un culte de possession dédié à Loporyang, un " Pouvoir " venu du Soudan avec son cortège de danses nocturnes et diurnes et la cure d'une femme, sous l'égide de l'experte Narika qui devient le personnage-clé de la mise en scène de Loporyang.
Cet épisode, vécu en milieu nilotique traditionnel, hors de portée des influences chrétiennes qui se manifestent dans l'Ethiopie des Hauts-Plateaux, est le témoignage d'un culte peut-être antérieur à celui des Zar, rendu célèbre par Michel Leiris dans La possession et ses aspects théâtraux chez les Ethiopiens de Gondar. Le présent ouvrage est un hommage à tous ceux et celles qui nous ont accompagnés, jour après jour, dans l'aventure ethnographique, avec une pensée particulière pour Loceria Lopir, mort en 1978 à la guerre d'Erythrée, et qui fut le premier auteur en langue nyangatom d'une oeuvre que nous avons publiée en 2012 sous le titre Le Journal de Loceria.