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On ne parle pas de la même manière d'un lieu à un autre, d'un " clocher a à un autre. Cela est vrai pour l'italien comme pour le français, même si le premier admet cette variabilité géographique (ou diatopique) sur toute la gamme des registres, y compris dans la langue formelle, alors que le second tend à neutraliser celle-ci au fur et à mesure que l'on monte dans la hiérarchie des usages, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Hexagone.
Seulement voilà, comment des enseignants de langue étrangère, idéologiquement formatés pour être des défenseurs/diffuseurs de la norme de langue standard, prescriptive, celle de l'école, perçoivent-ils le fait que la langue soit justement sujette à variation ? Ce peut-il que, d'un pays à l'autre, d'une langue à l'autre, leur appartenance à un contexte sociolinguistique plus ou moins ouvert à la variation puisse influencer leur vision de la langue et de son enseignement ? Ou au contraire existe-t-il un même imaginaire professionnel, quels que soient l'origine et le vécu linguistique de ces enseignants ? Gràce à la participation de centaines d'enseignants italophones de FLE et francophones d'ILS (Italiano Lingua Straniera) à une enquête en ligne diffusée auprès de lycées belges, français, italiens et suisses, il a été possible d'approfondir la connaissance des pratiques didactiques et de l'imaginaire pédagogique de la profession, et d'acquérir ainsi une meilleure compréhension des représentations linguistiques de ce locuteur particulier qu'est l'enseignant.