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Dans Le Figaro, Michel Tournier, juré Goncourt et provocateur, écrivait à propos d'Emile Ajar au lendemain de son prix : "D'aucuns prétendent qu'il n'exist[e] pas et que ses livres [sont] l'oeuvre d'un ordinateur. Et alors ? Si le meilleur roman de l'année a été écrit par un ordinateur, pourquoi ne le proclamerait-on pas ? " (18 novembre 1975). Emile Ajar existait bien, c'était l'un des nombreux alias de Romain Gary : La Vie devant soi n'avait rien d'un canular mais traduisait le besoin vital d'un écrivain surdoué et polymorphe de renaître masqué.
Ainsi fut consacrée la confession innocente, directe et profonde de Momo. Ce jeune garçon vit dans une pension pour enfants de prostituées, tenue par Rosa, elle aussi ancienne du trottoir parisien. Le livre brosse un portrait sarcastique et coloré de la France des Trente Glorieuses, toujours zébrée par le drame de la déportation. Primé en 1956 pour Les Racines du ciel, Gary réalisait un doublé inédit dans l'histoire du prix Goncourt.
Etienne de Montety, directeur du Figaro littéraire.
Avec Gary, il n'y a pas de Ajar, c'est un chef d'œuvre
Romain Gary est un écrivain fascinant. Sans exagération, on ne peut que le qualifier de génial et ses deux romans les plus lus, La promesse de l'aube et La vie devant soi, sont tous deux une lecture indispensable pour tous les amoureux de littérature française. Impossible de ne pas sourire, voire rire, en lisant les aventures de Momo, un petit garçon arabe élevé par une vieille femme juive ! Attendez-vous aussi cependant à verser votre petite larme... Gary l'enchanteur est décidemment bien redoutable !