Un roman très émouvant sur ces conditions de vie des femmes en Irlande en 1918. Elles doivent alors faire face à trois fléaux : la guerre d'un pays qui n'a toujours pas son indépendance, une épidémie meurtrière de grippe, n'avoir aucun droit et ne pas être reconnues à leurs justes valeurs.
On passe 3 jours avec Julia dans ce pavillon où des futures mères (parfois bien ignorantes) vont tenter de survivre au virus tout en donnant la vie.
3 jours de combat pour chacune, qu'elles soient patiente, infirmière, médecin, orpheline, épouse ou fille mère.
On découvre leur lutte quotidienne
car, quelle que soit leur place dans la société, elles ne sont QUE des femmes.
Ce sont elles qui sont mises à l'honneur dans ce récit au travers leurs problèmes, leurs misères, leur courage ou leur dévouement.
J'ai bien aimé voir ces hommes, qui occupent pourtant la 1ère place dans la société, être ici remis en question de manière subtile par une analyse bien plus humaine portée par les femmes.
Avec un tel sujet l'auteure nous parle bien sûr de médecine avec ses moyens qui nous semblent aujourd'hui tellement archaïques et improbables.
Elle nous en parle même beaucoup, et j'ai parfois un peu saturé de toutes ces descriptions médicales et de ces processus beaucoup trop précis et surtout qui se répètent.
Cependant c'est un roman prenant et très touchant avec un côté historique intéressant.
Je suis ressortie de cette lecture quelque peu émue et ébranlée.
C'est une histoire qui ne peut que laisser des traces, dans nos mémoires, dans nos cœurs.
Un livre qui vous tient en haleine
48h dans la vie de Julia, infirmière à Dublin en 1918 en pleine grippe espagnole, dans un service dédié aux femmes enceintes qui ont contracté la maladie. Un huis clos qui nous tient en haleine du début à la fin, notamment grâce à ses protagonistes attachantes.
Magistral.