En cours de chargement...
"Mon père était un homme d'une autre génération, aurait-on dit pour excuser sa misogynie ou son pédantisme, un homme dont les succès justifiaient l'arrogance, dont l'affabilité surprenait autant que la fureur, dont la tendresse excessive, baroque, totalement débridée, trahissait l'excentricité ou expliquait en partie l'attachement qu'il inspirait en dépit de ses abominables défauts. J'étais sa petite dernière, sa numéro huit, avait-il coutume de dire pour me présenter dans le grand monde.
Dans l'intimité, il m'appelait son petit ange". Après avoir mis en scène le personnage de sa mère dans Fugitive parce que reine, Violaine Huisman se penche sur celui de son père, à la fois philosophe et businessman, figure hors norme, emblématique des Trente Glorieuses. Mais du portrait d'un iconoclaste follement attachant surgit un autre livre : une enquête familiale autour de Georges Huisman, le grand-père de l'autrice.
Haut fonctionnaire juif, le directeur des Beaux-Arts du ministre Jean Zay joua un rôle central dans la création du Festival de Cannes en 1939, avant de connaître la traque durant la Seconde Guerre mondiale. Avec émotion, l'écriture de Violaine Huisman transforme dans Les monuments de Paris la matière de la mémoire et du temps. L'intimité du souvenir s'y conjugue à l'autorité de l'histoire pour ressusciter les destins oubliés.
Les Géants
Violaine Huisman raconte avec tendresse et amour, la vie de son père, homme fantasque et fantaisiste, homme d'affaires visionnaire et éditeur à succès. Un homme excentrique mais terriblement attachant.
Derrière ce père aimé et aimant, l'autrice retrace tout un pan de son histoire familiale remontant à son grand-père, l'un des fondateurs du Festival de Cannes et responsable de la mise en sécurité et de l'évacuation des œuvres d'art des musées parisiens vers la province.
Violaine Huisman, avec une émotion intense, rend un hommage vibrant aux hommes de sa famille. Des monuments.