Serge.
Quinquagénaire.
Négatif.
Froid.
Hautain.
Condescendant.
Râleur.
Exécrable.
Serge fait partie d'une fratrie de trois enfants avec Jean, le narrateur, et Nana, la 《petite sœur》.
Un trio oublieux et désinvolte.
Ça s'engueule et ça se rabiboche.
De parents Juifs (de père surtout), ils n'ont rien gardé de ces origines.
Jusqu'à ce que Joséphine, nièce du narrateur, décide de partir pour Auschwitz.
Le but ? Se recueillir sur les lieux d'horreur qu'ont vu leurs ancêtres, déportés et/ou morts parce que Juifs.
Cette visite à Auschwitz est d'ailleurs, selon
moi, la scène-clé du roman.
De là, tout s'articulera.
Dans ce roman, il est question du temps qui passe et du vieillissement, du devoir de mémoire, des liens familiaux.
Du rythme.
Des clichés.
Du sarcasme.
Des vacheries.
De l'humour parfois.
Malheureusement, je n'ai pu m'attacher à aucun des personnages.
Et ce n'est pas un livre qui m'a touchée, marquée, malgré les thèmes abordés.
Je l'ai même oublié une fois refermé...
Mais cette lecture fut appréciable, sur le moment.
"Il est difficile de faire la part entre une émotion pertinente et un dérèglement du cerveau."
La crise de la soixante n’est peut-être pas ce qu’elle semble être et pour la famille de Serge, on a l’impression d’un bilan en tout fout le camp. Puis, on a notre narrateur de nature fuyante et sans parti pris et les icones de la famille qui commencent à disparaître. Reste, pour parfaire le tableau, le devoir de mémoire de notre famille juive qui n’a plus de juive que les feux anciens.
Superbe ! Merci, Reza !