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"En lui, la musique parlait français depuis qu'il l'avait vécue en France. En se livrant à la conversation avec Hortense, il avait la sensation d'interpréter un duo avec elle, sensation qu'il ne connaissait pas lorsqu'il s'exprimait dans sa langue maternelle, le japonais". Pamina est une jeune luthière brillante, digne petite-fille d'Hortense Schmidt, qui avait exercé le même métier au Japon pendant la Seconde Guerre mondiale.
Embauchée dans l'atelier d'un fameux luthier parisien, Pamina se voit confier un violoncelle très précieux, un Goffriller. En le démontant pour le réparer, la jeune femme découvre, dissimulée dans un tasseau, une lettre qui la mènera sur les traces de destins brisés par la guerre. Des mots, écrits à la fois pour résister contre l'oppresseur et pour transmettre l'histoire d'un grand amour, auront ainsi franchi les frontières et les années.
Les histoires entremêlées des personnages d'Akira Mizubayashi, tous habités par une même passion mélomane, pointent chacune à sa façon l'horreur de la guerre. La musique, recours contre la folie des hommes, unit les générations par-delà la mort et les relie dans l'amour d'une même langue.
La Musique comme langage universel
Avec son écriture sensible et poétique Akira Mizubayashi nous transporte et développe ses thèmes récurrents débutés avec les deux premiers romans de cette trilogie. Dans Ame Brisée il prouve que la musique est capable d'adoucir les maux et de mener vers la guérison. Dans Reine de Cœur, la musique est capable d'éveiller et de bouleverser nos sens (la phrase phare du roman est "l'oreille voit et l'œil écoute"). Pour clôturer sa trilogie tous les personnages sont réunis dans un voyage fabuleux à travers la musique. Elle devient un langage universel capable d'unir les peuples et d'apporter la paix.
Jeanne Libraire au Furet du Nord de Lens