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"J'avais cessé de nager et je flottais, tournée maintenant sur le dos, la tête toujours orientée vers le large, le visage ouvert à la promesse du soleil. Les vagues me ballottaient, me portaient comme un nouveau-né débordé par le flux des sensations, vagissant de bonheur et d'angoisse." Chapitre après chapitre, un narrateur sort d'une piscine, traverse un couloir et ouvre une porte. Derrière chacune, un nouveau territoire où se jouent à l'infini les rapports humains les plus élémentaires : la famille, le couple, la solitude, le groupe et la guerre.
Le narrateur y prend part, jusqu'à épuisement, avant de replonger dans la piscine. Et de recommencer.
Variations sur l'enfer humain
Voilà un livre qui va en rebuter plus d'un(e). En sept chapitres, Littell fait évoluer un personnage dans différents cadres (famille, couple, situation de guerre) comme autant de scènes crues et tragiques. Le sexe et la mort y sont omniprésents, parfois jusqu'à l'écoeurement. Des détails récurrents reviennent hanter ces songes cauchemardesques, un dessus de lit vert et doré, un chat, un tableau et la musique de Mozart, comme des repères familiers ou des bouées de sauvetage... Le personnage lui-même évolue, homme, femme, transexuel, enfant, passant d'une identité à l'autre et courant aveuglement vers son futur en cours d'écriture. Pour résumer, une oeuvre dense et radicale, noire et dérangeante. Vous êtes prévenu(e)s!