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Les textes réunis dans ce volume s'interrogent sur la façon dont la littérature peint les origines politiques (origines des peuples et des nations, origine du pouvoir), mais également crée et diffuse des récits des origines, tantôt mythiques et tantôt historiques, du Moyen Age au XVIIIe siècle. Tandis que la connaissance des origines pose des problèmes épistémologiques, leur représentation relève d'enjeux à la fois politiques, moraux et religieux.
Souvent liée à des problématiques relevant du présent de l'écriture, elle est investie d'une forte charge idéologique, voire polémique. Elle engage notamment un rapport au temps, que son écoulement soit perçu comme une altération appelant une restauration des institutions originelles, ou qu'on refuse au passé une dimension exemplaire pour faire valoir les progrès accomplis par la "civilisation". Si les oeuvres littéraires défendent des valeurs, à l'instar des textes théoriques, elles les promeuvent aussi, de façon moins ouvertement didactique, par des représentations imagées et symboliques.