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Benjamin Grossman veut croire qu'il a réussi, qu'il appartient au monde de ceux auxquels rien ne peut arriver, lui qui compte parmi les dirigeants de BeCurrent, une de ces fameuses plateformes américaines qui diffusent des séries à des millions d'abonnés. L'imprévu fait pourtant irruption un soir, banalement: son téléphone disparaît dans un bar-tabac de Belleville, au moment où un gamin en survêt le bouscule.
Une poursuite s'engage jusqu'au bord du canal Saint-Martin, suivie d'une altercation inutile. Tout pourrait s'arrêter là, mais, le lendemain, une vidéo prise à la dérobée par une lycéenne fait le tour des réseaux sociaux. Sur le quai, les images du corps sans vie de l'adolescent, bousculé par une policière en intervention, sont l'élément déclencheur d'une spirale de violences. Personne n'en sortira indemne, ni Benjamin Grossmann, en prise avec une incertitude grandissante, ni la jeune flic à la discipline exemplaire, ni la voleuse d'images solitaire, ni les jeunes des cités voisines, ni les flics, ni les mères de famille, ni les travailleurs au noir chinois, ni le prédicateur médiatique, ni même la candidate en campagne pour la mairie.
Tous captifs de l'arène: Paris, quartiers Est.
Négar Djavadi déploie une fiction fascinante, ancrée dans une ville déchirée par des logiques fatales.
Une fiction à l'image de notre époque et qui résonne comme un fait d'actualité bien réel...
En fine tisseuse de toile, Négar Djavadi piège ses personnages au cœur d'une intrigue complexe et parfaitement pensée. Tous les événements s'enchainent dans une mécanique glaçante et infernale. Le point de départ de l'histoire ? Une vidéo virale sur le net postée par une ado en révolte et qui montre une jeune policière malmenant un corps allongé à ses pieds.
Violence policière ou manipulation par l'image ? Très vite, les conséquences sont terribles et le lecteur fasciné par la virtuosité de l'auteure descend à son tour bien malgré lui dans l'Arène...