Le crime des riches est un recueil de nouvelles de notre ami Jean Lorrain, prince des décadents fin-de-siècle, "enfilanthrope" de première, journaliste et écrivain à la langue de vipère et aux mots assassins.
Les formidables éditions du Chat Rouge rééditent avec brio ce livre publié il y a 115 ans et qui flamboie toujours de mille feux acides.
On y croise des vieilles peaux fardées sur leur terre de prédilection, la Riviera, "quelques gargouilles en rupture de cathédrale", dont divers narrateurs se font un plaisir de raconter les perfidies, les mensonges et les immondices qu'elles
cachent derrière le vernis luxueux de leurs villas étincelantes. Carnavals, fêtes foraines et lieux interlopes sont aussi le terrain de chasse de Lorrain, qui s'y plaisait autant que dans les lieux les plus nobles. Plus la fange sentait mauvais plus son acuité semblait s'épanouir à observer et caricaturer (à peine cela dit) les grands noms de ce monde, ducs et duchesses, marquis et marquises, princes pervers et princesses aux secrets plus fournis que leurs tiroirs à bijoux.
C'est succulent, incisif, drôle et amer tout à la fois et l'on rêverait que Lorrain soit encore là pour nous faire rire et frémir du monde de faux semblants dans lequel nous vivons, toujours.
Reviens, Jean Lorrain
Le crime des riches est un recueil de nouvelles de notre ami Jean Lorrain, prince des décadents fin-de-siècle, "enfilanthrope" de première, journaliste et écrivain à la langue de vipère et aux mots assassins.
Les formidables éditions du Chat Rouge rééditent avec brio ce livre publié il y a 115 ans et qui flamboie toujours de mille feux acides.
On y croise des vieilles peaux fardées sur leur terre de prédilection, la Riviera, "quelques gargouilles en rupture de cathédrale", dont divers narrateurs se font un plaisir de raconter les perfidies, les mensonges et les immondices qu'elles cachent derrière le vernis luxueux de leurs villas étincelantes. Carnavals, fêtes foraines et lieux interlopes sont aussi le terrain de chasse de Lorrain, qui s'y plaisait autant que dans les lieux les plus nobles. Plus la fange sentait mauvais plus son acuité semblait s'épanouir à observer et caricaturer (à peine cela dit) les grands noms de ce monde, ducs et duchesses, marquis et marquises, princes pervers et princesses aux secrets plus fournis que leurs tiroirs à bijoux.
C'est succulent, incisif, drôle et amer tout à la fois et l'on rêverait que Lorrain soit encore là pour nous faire rire et frémir du monde de faux semblants dans lequel nous vivons, toujours.