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Pourquoi avons-nous tant de mal à changer nos styles de vie alors que notre modèle de développement a un impact destructeur sur le plan écologique et social et génère de la maltraitance animale ? L'éthique des vertus répond à cette question parce qu'elle ne se focalise ni sur les principes ni sur les conséquences de nos actes, mais s'intéresse à nos motivations concrètes. Quels traits moraux peuvent nous conduire à être sobres et à avoir du plaisir à faire le bien, au lieu d'être déchirés entre le bonheur et le devoir ? La considération est l'attitude globale rendant possible l'éclosion des vertus.
Elle se fonde sur un processus d'individuation du sujet que Corine Pelluchon définit par la transdescendance. Celle-ci permet au sujet d'éprouver son lien aux autres vivants et de transformer la conscience de son appartenance au monde commun en engagement.
"L’objet de mes soins ce sont les pensées qui assurent la paix de mon âme."
La considération, pour Corine Pelluchon, c'est cette forme d'humilité qui nous rappelle que nous sommes dépendants de cette nature que nous poussons à bout, par le simple fait que nous en sommes une part. En faisant preuve de considération pour ce qui nous entoure, nous ne penserons plus à asservir les autres car nous aurons pris conscience de notre vulnérabilité.
Ce changement de perception, s'il a lieu, est celui qui nous permettra de relever nos défis écologiques.