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Universitaire fraîchement retraité, alcoolique et divorcé, Jean Roscoff ne comprend plus son époque - et elle le lui rend bien. A 65 ans, celui qui se décrit comme un "vieux soiffard guignolesque" est revenu de toutes ses illusions, sauf peut-être celle d'avoir été des bons combats, dans les années 1980, lorsqu'il battait le pavé aux côtés de SOS Racisme. Pour se remettre en selle, Roscoff se lance dans l'écriture du Voyant d'Etampes, un essai sur un poète américain méconnu, mort accidentellement au début des années 1960.
A priori, pas de quoi déchaîner la critique. Mais si son sujet était piégé ? A travers la chute d'un intellectuel devenu la cible d'une chasse aux sorcières, Abel Quentin livre une satire jubilatoire de notre époque et de son goût immodéré pour les bûchers médiatiques.
"Amstrong, je ne suis pas noir je suis blanc de peau"
Jean Roscoff, obscur universitaire vieillissant, n'a jamais eu de chance, que ce soit professionnellement, politiquement ou amicalement: il a toujours misé sur le mauvais cheval.
A la soixantaine bien tassée, il tente de reconquérir son ex-femme en publiant le recueil de poésies d'un auteur afro-américain mort en France dans les années 50. Accusé de racisme, il devient le sujet médiatique à la mode, avec soutiens gênants et attaques sans retenue.
Un roman grinçant, un loser magnifique, une époque... déconcertante.