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"La vie d'une femme peut se transformer à tout moment en scène de crime". Telle est la devise des femmes de Strega. Strega est un village perdu en pleine montagne, accessible en téléphérique, avec une ambiance très mystérieuse. Des jeunes femmes sont envoyées à l'hôtel Olympic par leurs parents afin de devenir des bonnes "femmes au foyer". Seulement, l'hôtel est toujours désert, pas beaucoup d'âmes dans le village sauf des nonnes qui fabriquent une étrange liqueur... Un jour l'une d'entre elles disparaît...
Un livre sur la sororité à l'ambiance étrange et inexplicable avec
une superbe écriture.
C'est simple, ce livre est bouleversant de par son style et surtout de par son histoire. Trois femmes parlent et se livrent pour laisser une trace de leur maris. Ils ont pour point commun d'avoir déplu à la patrie et d'avoir été torturés et tués par le système politique bulgare. Alors oui, la douleur est présente à chaque page, mais l'écriture est tellement belle et juste que le roman est simplement remarquable. C'est un témoignage indispensable et nécessaire pour découvrir un pan de l'histoire la Bulgarie. Il faut retenir le nom de Théodora Dimova, un grand nom de la littérature bulgare (et bravo à sa traductrice Marie Vrinat !)
Elena abandonne mari, enfants et maison à Rome lorsqu'elle apprend que son mari la trompe. Elle s'enfuit en Ombrie dans une maison d'enfance sauf que de fortes pluies s'abattent sur la région donnant des allures inquiétantes de fin du monde. Le roman questionne sur le fait d'être femme et mère à la fois, sur la difficulté de mettre fin à une relation lorsque le coupe s'use. Mais le sujet principal reste le réchauffement climatique. Chiara Mezzalama a eu la brillante idée de mettre en parallèle la catastrophe écologique à la fin d'un mariage pour montrer que dans tous les cas il faut agir. Les descriptions de Rome complètement sous l'eau sont inquiétantes et même si l'actualité l'est tout autant, il ne faut pas passer à côté de ce roman italien !
L'histoire de l'Italie lors de son unification mais surtout l'histoire de Maria Oliviero, une redoutable brigande calabraise, connue pour être la première femme condamnée à mort en Italie. De sa triste enfance marquée par la misère et l'injustice à son adolescence tourmentée par sa cruelle soeur, c'est le portrait d'une femme forte qui se bat pour ses idéaux. La vie de la Ciccilla est très intéressante et l'auteur offre une fiction très bien documentée. Une belle fresque historique et sociale pour en apprendre davantage sur l'Italie.
"Je chante et la montagne danse" raconte sur plusieurs générations la vie rurale de catalans. Une pastoralité qui plaît ou pas mais la manière envoûtante d'Irene Solà de parler des montagnes est magique. C'est avant tout une poétesse et cela se ressent dans son écriture atypique. Tout est poésie et originalité. La lecture est hypnotique et la simplicité de l'écriture la rend incroyablement puissante. Oui, il y a de quoi être chamboulé dans ses habitudes de lecture, notamment avec les nombreuses voix polyphoniques surprenantes mais si vous êtes sensibles à cette poésie, ce livre sera une véritable claque. Dans tous les cas, c'est ode à la Catalogne, aux Pyrénées, à la montagne et la nature, aux légendes et au folklore catalan. Irene Solà est pour moi la révélation de cette année
Macey est une petite fille qui vit seule avec sa mère au fin fond de la Pennsylvanie. Un scientifique excentrique va débarquer dans leur vie pour étudier les serpents. Je ne pensais pas éprouver de l'intérêt un jour pour les serpents et pourtant ce joli roman nous donne envie d'en savoir plus !
Une plume avec beaucoup de charme qui mérite d'être lue. Tellement court que vous n'avez pas d'excuser pour ne pas le dévorer!
Anne-France Dautheville, la reine du récit du voyage du XXIe siècle nous embarque avec sa fidèle moto cette fois-ci pour un voyage en Amérique latine.
21 000 km seule en Colombie, Argentine ou Brésil, cela donne des rencontres hautes en couleur, et beaucoup de péripéties !
Une femme inspirante, indépendante et incroyable.
Un classique en récit de voyage !
"Ainsi pleurent nos hommes" est un beau premier roman épistolaire sur le génocide des Tutsis et sur une histoire d'amour complexe.
Erika se confie à sa sœur et raconte sa douleur perpétuelle à vivre avec les massacres de 1994 en tête, ainsi que son amour dévastateur/obsessionnel pour Vincent.
L'écriture est fiévreuse et brute et offre au lecteur beaucoup de lettres simplement sublimes.
Dans les années 60, en Italie, quand une femme se fait violer, elle doit épouser son violeur si elle tient à la "dignité" et à la réputation de sa famille.
Viola Ardone livrait déjà une histoire touchante avec Le Train des Enfants, mais avec son deuxième roman le Choix, elle vole très haut.
On tourne les pages, avec fureur et révolte. On s'indigne de ce passé et de la considération de la femme, qui sur bien des aspects n'a guère évolué.
Un (LE !) roman à retenir avant de crouler sous les critiques de la rentrée littéraire.
Un indispensable de la rentrée littéraire
Lola Lafon a été choisi pour passer une nuit seule dans un musée de son choix. Elle choisit l'Annexe à Amsterdam. Elle retrace ainsi la vie d'Anne Frank et livre ses émotions et réflexions sur ce lieu chargé d'histoire. C'est beau, c'est émouvant, c'est marquant. "Quand tu écouteras cette chanson" est une lecture indispensable de cette rentrée littéraire.