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Le nouveau thriller de Franck Thilliez rassemble à peu près tout ce que j’aime dans ce genre littéraire.
Et le mélange est si bien fait que je vois difficilement comment son prochain pourrait me plaire davantage que celui-ci !
Pour les fans de l’auteur, 1991 concentre tout ce que l’auteur sait faire de mieux : intrigue diabolique, rythme d’enfer, personnages aux petits oignons et fin jubilatoire, il y a donc de très fortes chances pour que vous adoriez ce titre-là.
Pour ceux qui ne le connaissent pas encore ou qui n’ont lu que ses one-shots, vous pouvez également y aller
les yeux fermés : 1991 racontant la toute première enquête de ce flic pas tout à fait comme les autres, aucune crainte à avoir si vous n’avez pas lu les précédents titres parlant de Sharko. C’est même une excellente façon de faire sa connaissance !
Les romans de Franck Thilliez créent toujours un joli buzz à leur parution. C’est d’ailleurs parfaitement justifié, et comme pour le vin, il se bonifie d’année en année.
1991 en est la preuve parfaite.
En 2021, parvenir à accrocher des thriller addicts en leur proposant une intrigue qui se déroule à une époque où toutes les technologies dont nous ne pouvons plus nous passer n’existaient pas encore, c’est une belle gageure.
Et pourtant, une fois encore il arrive à nous embobiner dès les premières pages.
À partir de là, perdez tout espoir de reposer ce livre avant de l’avoir terminé : vous n’en aurez ni l’envie, ni la possibilité !
Chamboulés, vous le serez certainement lors de certaines scènes. On sait avec quelle dextérité l’auteur aime jouer avec nos nerfs... et avec nos limites. Et pourtant, à chaque fois il parvient à les repousser un peu plus loin.
L’enquête vous prendra aux tripes, et vous retournera l’âme de temps en temps, aucun doute là dessus. Elle se déroule 30 ans en arrière, mais n’est ni moins prenante ni moins sombre que les autres. Loin s’en faut.
Ce petit voyage dans le temps à la suite du jeune Sharko est un vrai régal. Qu’il est bon de se retrouver loin de 2021 pendant quelques heures !
Alors, prêts à vous lancer dans ces 500 pages ?
Si ce n’est pas encore fait, n’hésitez pas !
Une petite poignée de secondes sont-elles suffisantes pour faire basculer un être ?
Comment un moment aussi fugace pourrait-il impacter le restant d’une vie ?
La réponse est simple : en ôtant celle d’une personne.
Juste comme ça, elle est là, et l’instant d’après, elle n’y est plus.
Le soir du 31 décembre 1995, Madeline va commettre ce geste terrible.
Définitif. Incontrôlable.
Et, surtout, inexplicable.
En une minute, une toute petite minute, son étoile s’est éteinte, et son univers s’est retourné.
Mais que s’est-il passé exactement à ce moment-là ?
Vingt
ans plus tard, Mad sort de prison après avoir insisté pour purger l’intégralité de sa peine.
Pour autant, elle n’a jamais excepté de raconter à qui que ce soit ce qu’il s’est passé réellement pendant cette fameuse minute.
Laurence Peyrin sait décidément très bien créer des personnages attendrissants malgré leurs failles.
Que ce soit Madeline, Mira, Sarah, Dylan ou Ezra, on s’attache à chacun, tout en gardant en mémoire que nous avons encore beaucoup à découvrir sur eux au fil des pages...
La double temporalité choisie par l’auteur nous permet, d’une part, de suivre Madeline à partir de sa remise en liberté et d’appréhender les changements à accepter avec elle, et d’autre part, de la suivre depuis la fameuse nuit, puis durant toute son incarcération.
Et à mesure que les chapitres défilent, la Madeline d’avant nous permet de mieux cerner celle d’aujourd’hui.
La plume est à la fois délicate et directe.
Les chapitres se déroulant à Bedford Hills sont criants de vérité, parfaitement sombres, mais sans aucune exagération, et ne font que d’autant plus ressortir la luminosité et le sentiment de liberté de ceux se déroulant à Sag Harbor ou à Montauk.
L’intrigue est fine, très joliment développée, et tient le lecteur jusqu’au bout.
Le rythme est changeant, selon les lieux des chapitres, et s’accorde à chaque fois très bien aux situations vécues.
Vingt années, aussi noires soient-elles, suffisent-elles pour se pardonner une seule minute de sa vie ?
Durant 480 pages, rédemption et culpabilité se feront une guerre sans merci.
Et si ça vous était arrivé à vous, qu’auriez-vous choisi ?
Qu’il est délicat de chroniquer une telle lecture.
Parce qu’il ne s’agit pas d’une fiction, mais bien de l’histoire de Lacy M. Johnson. Chaque lecteur percevra et vivra donc cette lecture en fonction de son vécu personnel, et, également, de son état d’esprit à l’instant T.
Un récit romancé, sans romance, sans nuance, sans fioriture.
Juste son histoire. Les faits tels qu’ils se sont déroulés.
Un écrit à l’état brut.
La poésie du texte est précisément dans l’absence totale d’intention d’enjoliver ou, au contraire, de noircir les faits.
Elle se raconte,
elle nous raconte, sans chercher à avoir notre aval, ni, surtout, notre pitié.
Ça s’est passé. Elle l’a vécu. Elle le dit, sans essayer d’amoindrir le choc ou d’appuyer sur le rendu.
Ses mots à elle, posés sur ses douleurs propres.
Ses mots sur ses maux...
Exercice cathartique ? Peut-être.
Le meilleur moyen de sortir de l’enfer n’est-il pas d’en ouvrir les portes en grand ?
L’offrir à tous, pour s’en libérer soi-même.
Mais sans jamais se victimiser.
Attention, victime, elle l’a été, le sera toujours un peu, par conséquent.
Mais de pitié ou de compassion, elle n’en réclame aucune.
D’où, peut-être, ce langage presque brutal, ces énoncés parfois cliniques. Il est difficile de mettre de la distance avec nos douleurs, les raconter c’est déjà beaucoup. Si en plus il faut les triturer dans tous les sens pour qu’elles soient moins effrayantes, elles n’en sortiraient que plus lancinantes encore.
Montrer l’hématome, mais sans appuyer dessus.
Raconter la blessure, c’est toujours la revivre un peu. Mais parfois ça peut aussi aider à en calmer la brûlure.
Je ne suis pas encore morte est le récit d’une souffrance physique et psychologique intense, infligée par l’autre.
Comme trop de victimes en subissent chaque jour.
Alors il est nécessaire d’en parler, pour les expurger, pour les faire connaître, pour alerter sur leur existence.
Tout mettre en mots pour toutes celles qui ne le peuvent pas.
Ou qui ne le peuvent plus...
Lire ce livre c’est comme écouter l’auteure. C’est se placer face à elle, prendre ses douleurs et ses cicatrices comme elles viennent.
L’écouter elle, pour les entendre toutes.
Parce qu’il le faut.
Rien de tel qu’une balade en forêt pour s’oxygéner, se changer les idées... et accessoirement se faire assassiner si vous avez eu le malheur de choisir celle de Redwoods !
Si vous pensez avoir tout lu sur ce sujet c’est que vous ne connaissez pas encore Olivier Bal.
Et qu’il vous faut découvrir La Forêt des Disparus.
Rassurez-vous, nul besoin d’avoir lu L’Affaire Clara Miller pour savourer ce nouveau titre.
Redwoods est la petite ville américaine typique. Isolée des immenses cités urbaines, elle est essentiellement peuplée par les descendants des premiers colons à
s’y être installés.
Bordée par ses plages d’un côté, et son immense forêt de l’autre, c’est presque une image d’Epinal.
D’ailleurs, comme dans celle-ci, cette petite ville à l’allure presque parfaite cache une réalité bien différente.
Comme tous ces touristes qui disparaissent dans sa forêt sans laisser la moindre trace...
Le jour où la jeune Charlie vient se réfugier chez Paul Green, l’ancien journaliste comprend qu’il va devoir creuser les sombres secrets de la ville et de ses natifs.
Lui qui s’était installé ici pour retrouver une vie paisible va devoir faire face à des horreurs bien plus terribles que toutes celles qu’il a déjà croisées.
Car la forêt a ses secrets, tout comme les habitants ont les leurs.
Olivier Bal s’amuse avec nos peurs les plus profondes, celles qui remontent à l’enfance, où le conte était la mise en garde que nos parents nous offraient avant de dormir.
Une forêt multicentenaire, un village abandonné, une ville aux étranges coutumes, des habitants taiseux et des disparitions inquiétantes, voilà les ingrédients de ce thriller efficace et imagé qui vous embarquera dans une lecture effrénée.
Le style de l’auteur est toujours aussi efficace, et le rythme, lui, totalement addictif.
Certaines scènes vous donneront sûrement la chair de poule, et ça tombe puisque c’est le but recherché !
Si l’énigme a toute sa place, c’est surtout l’atmosphère qui m’a le plus marquée.
Bien que j’aie préféré l’intrigue de Clara Miller, c’est clairement l’ambiance de la Forêt des Disparus qui me restera le plus longtemps en mémoire.
Un thriller à découvrir. Frissons garantis !!
Les histoires d’amitiés marchent souvent très bien en littérature.
Pour autant, si j’en apprécie certaines, j’ai rarement un coup de cœur aussi grand qu’avec celui-ci.
D’ailleurs, est-ce le terme exact ? Je n’en suis pas certaine. Les émotions ont été si variées durant cette lecture que je crois que ça va au-delà de ça.
Il faut savoir que je ne pleure jamais en lisant un roman. Aussi triste ou terrible soit-il, qu’il s’agisse de tragédie ou de thriller, mes yeux restent secs.
Une fiction est une fiction, et il y a bien d’assez d’horreurs dans le monde pour
que je n’aie pas besoin de liquider un paquet de kleenex à chaque lecture un tant soit peu profonde.
Et pourtant, à mon grand étonnement (et, croyez-moi, il était très grand !), les larmes ont coulé en continu durant les 50 dernières pages de La Route des Lucioles...
N’allez pas croire que ce roman est triste, il est même tout le contraire.
J’ai beaucoup aimé faire la connaissance de Tully et de Kate.
J’ai adoré les suivrez durant les décennies qui ont suivi leur rencontre, les voir grandir, évoluer, faire des choix, se tromper, se relever, se relancer, se soutenir, se déchirer, se chamailler, se bouder, se retrouver, se manquer...
J’ai particulièrement apprécié toutes les références musicales qui jalonnent le livre, des musiques connues de tous, même si nous sommes nés vingt ans plus tard que nos deux amies.
J’ai ri des nombreux traits d’humour parsemés au fil des pages.
J’ai été attendrie par la douceur de Kate, tout autant que j’ai été agacée par l’égoïsme de Tully.
Rien ne manque à ce roman. Tout y est pour que chaque lecteur puisse se retrouver, à un moment ou à un autre, à la place d’une des deux protagonistes, réveillant chez chacun des souvenirs d’enfance, d’adolescence, ou même des sensations beaucoup plus récentes.
Mais les 50 dernières pages ?!
En refermant La Route des Lucioles, je me suis demandé si Kristin Hannah aurait dû faire prendre une autre voie à son récit, mais en fait non !
Non parce que ça conclue en beauté un roman qui génère quantité d’émotions durant ses 490 pages.
Un roman à découvrir et à lire sans hésitation, pour retrouver un peu de ce que nous avons été, un jour.
Un excellent thriller qui secoue son lecteur.
Trois petites filles arrachées des griffes d’un prédateur.
Trois mères prêtes à tout pour leur enfant.
Une flic écorchée vive par la vie.
Inconditionnelles est une lecture qui vous scotchera à votre canapé jusqu’à son ultime page.
Parce que le seul sentiment qui puisse égaler l’amour que l’on porte à son enfant, c’est la haine que l’on ressent pour son tortionnaire.
Et si l’on est certain que celui-ci n’a pas payé le prix, alors tout devient possible à un parent qui veut lui faire régler cette dette.
Le précédent
titre de Marlène Charine m’avait énormément plu. Il s’en dégageait déjà ce sentiment d’urgence qui pousse à tourner fébrilement les pages.
Ce sentiment a été multiplié par dix avec Inconditionnelles. Exacerbé à l’extrême.
Et j’ai adoré ça.
Comment l’auteure parvient-elle à imaginer de telles intrigues ?
Comment sa plume peut-elle contenir assez de talent pour nous les faire ressentir jusqu’au plus profond de nous ?
Je suppose qu’il y a quantité de réponses possibles à ces questions, mais quelles qu’elles soient, le résultat est là, dans ce terrible et superbe thriller.
Aussi ensorcelant que poignant.
Garance, Cora et Blandine, trois mamans radicalement différentes, mais unies par un même sentiment : le besoin de justice pour la chair de leur chair.
Romane, Mélie et Sam, trois petites filles, réunies par l’horreur dont seul l’humain est capable.
Silke, une femme flic aussi forte que brisée, aussi droite que déboussolée.
Et un Marquis insaisissable.
Avec une alternance passé/présent qui cadence parfaitement le roman, l’auteure nous propose un thriller qui va très longtemps faire parler de lui. Ajoutez à cela :
- Un rythme excellent, haletant, dès la première page.
- Une trame impeccable et implacable.
- Des personnages forts, marquants, vibrants.
- Et, pour assembler tout cela, une plume brûlante et brillante.
Inconditionnelles est un coup de poing dans l’estomac, mais pas seulement.
C’est surtout une lente et profonde griffure au cœur et à l’âme, une secousse émotionnelle qui laissera sa marque, immanquablement.
Renversant, bouleversant et addictif : Inconditionnelles est LE thriller à lire !
Certains auteurs sont particulièrement doués pour écrire du thriller psychologique.
Si ce genre a tendance à être un peu le « fourre-tout » du thriller, des plumes comme celle de SJ Watson permettent de lui redonner ses lettres de noblesse.
Avec Disparues, l’auteur va encore plus loin que d’habitude dans l’exploration des méandres de la mémoire traumatique.
Et il fait ça très bien.
De plus, il parvient à créer une intrigue non seulement efficace mais également terriblement visuelle. Chaque personnage, lieu ou situation apparaît dans l’esprit du lecteur comme s’il
lui était projeté sur un écran. Ce qui facilite d’autant plus l’immersion dans l’histoire.
Si « Avant d’aller Dormir » avait bénéficié d’une adaptation tout à fait réussie, il y a fort à parier que « Disparues » parviendra sans mal à faire encore mieux.
L’alternance passé/présent est comme toujours très bien organisée, et les extraits de journaux intimes et de dossiers médicaux amènent un vrai plus à la construction de la trame.
Les twists sont nombreux, bien ficelés, et même si j’avais deviné dès le milieu du roman l’une des grandes révélations finales, d’autres m’ont réellement prise au dépourvu.
Le style est direct, typiquement british, et le rythme très bien soutenu.
Les protagonistes, torturés à souhait, vous feront partir dans un sens, puis un autre, sans possibilité de reprendre votre souffle.
Les thèmes abordés sont forts : violences (physique et mentale), emprise, mal-être adolescent (mais pas que...), addictions, liens familiaux dysfonctionnels, culpabilité, manipulations et, bien évidemment, leurs conséquences psychologiques sur les personnages concernés.
A titre personnel, j’aurais peut-être préféré qu’il soit un peu moins long (sûrement à cause du fait que j’en avais deviné une partie), mais on ne s’ennuie durant aucune des 444 pages de ce titre.
En bref un thriller qui fait très bien son job et qui ravira les addicts du genre.
En attendant une très probable adaptation plus que prometteuse, je vous recommande donc ce nouveau titre qui souligne une fois encore le talent de SJ Watson.
Intuitio, c’est un peu le roman que l’on n’attend pas et que l’on est très heureux de rencontrer sur son chemin de lecteur.
De mémoire, je n’avais pas encore lu de livre de Laurent Gounelle.
Grâce à ce nouveau titre c’est maintenant chose faite et j’en suis ravie.
Thriller initiatique, policier soft, roman contemporain énigmatique, il est un peu tout ça à la fois, et donc assez unique en son genre.
Les thèmes abordés sont à la fois actuels et intemporels, mais surtout profonds et très bien exploités.
Les personnages ressemblent à tout un chacun mais sont tous
singuliers à leur façon.
L’intrigue, elle, est prenante, intelligemment présentée, et son déroulé crée sans mal une évidente addiction.
Timothy est un auteur de romans policiers quelque peu solitaire.
Pourtant, un jour, le FBI sonne à sa porte pour lui demander son aide : un homme fait régulièrement s’écrouler des tours de bureaux, et ils aimeraient qu’il rejoigne l’enquête et se serve de son intuition pour arrêter démasquer le coupable.
Sauf que, si Tim est un créatif, c’est aussi un être profondément rationnel. Autant dire que, pour lui, ces histoires d’intuition ne sont que poudre aux yeux.
Et pourtant...
Étant moi-même très cartésienne, j’avoue faire partie du grand nombre de personnes qui restent assez hermétiques à ses sujets.
Pour autant, s’il y a bien une chose à laquelle je crois, c’est l’instinct.
Et l’intuition, telle que l’auteur la présente ici, n’est autre que la capacité à écouter et développer cet instinct que nous avons tous, et que nous suivons bien trop rarement.
Il n’est donc nullement question dans ce roman de pouvoir magique ou de dons paranormaux, et c’est ce qui fait de ce polar un livre parfaitement cohérent.
L’avantage de cette approche est que ce nouveau titre plaira tout autant aux aficionados de romans policiers qu’aux fans de littérature contemporaine, ainsi qu’à tous ceux qui apprécient les livres de développement personnel.
Un très bon moment de lecture qui nous permet, durant ses presque 400 pages, de lâcher la bride à nos esprits terre à terre.
Sans compter qu’on y apprend quantité d’informations plus qu’intéressantes.
Lancez-vous, et laissez-vous porter !
Faire connaissance avec la famille Sorenson c’est embarquer pour une aventure littéraire qui vous procurera mille sensations différentes.
Un bain de jouvence sur papier.
Les 700 pages qui composent ce roman nous font découvrir, sur une période d’une quarantaine d’années, les bons et les mauvais moments de cette étrange famille, à la fois fusionnelle et dysfonctionnelle.
David et Marilyn, les parents.
Amoureux comme au premier jour, bien souvent au grand désespoir de leurs quatre filles.
- Wendy, la rebelle, la cynique, la blasée, l’incomprise.
De quoi faut-il avoir souffert
pour devenir ainsi ?
- Violet, la sage, celle à qui tout réussit, le modèle parfait.
En façade en tout cas, parce que dans les faits, ses secrets ne sont-ils pas trop lourds à porter ?
- Liza, « l’enfant-tampon », celle du milieu, qui évite les vagues et ne fait pas de bruit.
Mais quel est le prix à payer pour cela ?
- Grace, la petite dernière, le bébé de tous, celle qu’on cajole et qu’on protège.
Figée dans cette posture, comment peut-elle trouver sa place ?
En parvenant à aborder de multiples sujets sociétaux, l’auteure et sa plume nous font engloutir ce délicieux romans et nous laissent un souvenir marquant et profond, tendre et amusant.
Mille sourires et mille soupirs accompagneront cette lecture.
Drôle, émouvante, intelligente, interrogeante, cette histoire vous fera vivre des montagnes russes émotionnelles.
Le rythme est impeccable, et le jeu passé/ présent est idéalement orchestré.
Quant aux personnages... Vous aurez des préférences, c’est obligé, mais comme souvent, ils se complètent si bien que vous ne pourriez vous passer d’un seul.
Pour ceux qui aiment les séries télé, Tout Le Bonheur Du Monde est le mix parfait entre « Brothers & Sisters » et « Parenhood ».
Je vous laisse donc imaginer le plaisir que l’on prend à cette lecture !
Claire Lombardo a si bien réussi ce premier roman qu’il est déjà en cours d’adaptation par HBO. Et si la série à venir est ne serait-ce qu’à moitié aussi bonne que le livre, on n’a pas fini d’entendre parler de la vie des Sorenson.
Et ça c’est une très bonne nouvelle.
À lire sans délai, parce qu’il fait du bien, au cœur et à l’esprit.
Superbe BD biographique.
Si j’ai l’habitude de dire que je suis difficile pour les romans, je suis encore bien plus sélective pour les bandes-dessinées. J’en lis d’ailleurs très très rarement.
Pour celle-ci c’est évidemment le sujet qui m’a tout de suite intéressée : une BD retraçant la vie et l’œuvre de George Sand ? Il fallait absolument que je la lise.
Et j’ai vraiment bien fait.
Tout le côté biographie est très bien traité.
On découvre Aurore tout enfant, avant que ne s’abattent les premiers malheurs qui jalonneront sa vie.
Puis, page après page, on suit son enfance, sa jeunesse, son entrée dans le monde littéraire, ses amis, sa famille et ses amours.
Et bien sûr sa transformation en George Sand.
Tout y est très bien exposé, ses nombreux combats, ses premiers triomphes, ses choix, ses deuils, ses doutes, son imagination et son amour des lettres, qui sera sans aucun doute sa plus grande passion.
Les dessins sont superbes, fins, presque délicats, comme enrobés de douceur. Et pourtant, ils dégagent une force brute, brillante, qui charme le lecteur, à l’image de l’écrivaine dont ils nous font découvrir la vie.
Les dialogues sont excellents, plein de dynamisme et de simplicité, et les passages reprenant certaines phrases de l’autobiographie de George Sand ou de ses correspondances sont idéalement placés.
Trouver une bande-dessinée de plus de 300 pages n’est déjà pas courant, mais en trouver une qui, en plus, est passionnante de bout en bout, c’est encore plus rare.
Et c’est pourtant bien ce que sont parvenu à nous offrir Séverine Vidal, Kim Consigny et Les Éditions Delcourt avec « George Sand, Fille du Siècle ».
Ceux qui ne connaissent pas, ou n’ont pas lu George Sand depuis longtemps, ont là une excellente raison et une bien belle manière de la découvrir ou de la retrouver.
Quant à ceux qui connaissent son œuvre, ils replongeront avec plaisir dans leurs souvenirs de lectures en redécouvrant les moments et les situations qui ont donné matière aux romans de cette grande auteure.
Un ouvrage magique et magnifique que je recommande sans retenue.
À lire et/ou à offrir à tous les amoureux de littérature !