En cours de chargement...
Voilà un roman qui va être difficile à chroniquer.
Les Fragiles, de Maud Robaglia, est un roman puissant, qui démontre et qui dénonce, avec une réelle acuité les travers de notre monde.
Le message est profond, le propos intelligent. Et pourtant, j’en suis restée à distance.
Après une vague de suicides sans précédent, décision est prise de surveiller, dénoncer et soigner les « Fragiles ».
Dans cette société, aucune faiblesse n’est plus permise, puisqu’elle peut ouvrir la porte au désir de mourir.
On la traque donc, pour la faire disparaître autant que pour s’en
protéger, tant on a peur qu’elle puisse être contagieuse.
Jérémiade est une femme entière, pleine de contradictions.
Mère aimante, amante comblée, elle n’est pourtant pas réellement heureuse.
Elle est Fragile. Elle le sait. Mais elle sait aussi ce qu’elle risque si on venait à le découvrir.
Pourtant elle a conscience que les autres, les Vivants, ne sont, pour la plupart, pas plus forts qu’elle.
Ils savent juste mieux faire semblant...
Le jour où sa fille et son beau-fils décident de la faire soigner, elle va découvrir ce qu’il se passe réellement de l’autre côté de la barrière.
Le résultat en sera-t-il une envie de se relever, ou au contraire de rester à terre ?
Oui, clairement ce roman est brillant.
Pourtant je n’ai pas réussi à entrer en empathie, ni avec les Fragiles, ni avec les Vivants.
Chacun me semblait trop extrême, trop opposé.
J’aurais aimé plus de complémentarité. Peut-être un peu plus de nuances dans l’approche, aussi.
Est-ce la plume ou la trame qui m’a à ce point poser en spectatrice ? Plusieurs jours après ma lecture, je n’ai pas encore de réponse tranchée à ce question.
Ce que je sais c’est que c’est un roman que je n’oublierai pas.
À la fois terriblement dérangeant dans le sujet (parce qu’il touche à un problème auquel nous avons tous été confrontés, directement ou indirectement), profondément actuel dans le fond (parce que parfait reflet de cette société où nous nous contrôlons tous sans cesse), et incontestablement visionnaire dans la forme, c’est une véritable expérience de lecture.
N’hésitez pas à vous faire votre propre avis sur ce petit ovni littéraire.
Un petit thriller qui a tout d’un grand.
En commençant À Pas de Loup, je ne m’attendais à un thriller de ce niveau.
Taurnada m’a habituée à de très bonnes parutions, et Isabelle Villain est connue pour écrire des polars prenants et adroits. Mais j’avoue que là, elle est parvenue à me surprendre encore plus agréable que prévu.
Je préviens tout de suite, il ne s’agit pas du tout d’un polar cette fois-ci, mais bien d’un thriller psychologique.
Et, sincèrement, j’espère que l’auteure va continuer dans ce genre, parce qu’elle y est très efficace.
Elle met en
place ici une ambiance qui monte crescendo et qui ne se dément à aucun moment.
Perdu dans ce petit éco-hameau quasi autonome, le lecteur sent l’atmosphère s’alourdir de page en page. Il y a clairement quelque chose qui cloche au pays du bonheur, mais quoi ?
Les personnages sont approfondis et tortueux à souhait.
Si certains nous sont rapidement sympathiques, d’autres parviennent à créer chez le lecteur une sorte de malaise diffus durant leur évolution.
Y a t-il un démon cache au Paradis ?
Le rythme est impeccable, que ce soit au niveau de l’action ou de l’évolution psychologique des protagonistes, et une fois commencé vous n’aurez plus aucune envie de le reposer.
On sent dès les premières pages que les événements vont dégénérer. On a quasiment le doigt dessus, sans parvenir pourtant à le voir clairement.
Mais, rassurez-vous, quand ça se produira, vous le sentirez passer !
Parentalité, écologie, manipulation et conviction sincère sont au cœur de ce roman. Mais si les thèmes sont variés, ils le sont sans excès, afin de pouvoir se concentrer entièrement sur l’intrigue que l’auteure nous offre.
Vous n’avez donc aucune raison de ne pas emménager provisoirement à La Barberie. Il n’y a aucun doute sur le fait que ce petit séjour vous restera longtemps en mémoire.
Et en plus d’être furieusement dans l’air du temps, ce très bon thriller psychologique est à un prix mini !
En bref, que de bonnes raisons de vous le procurer très très vite, pour vous régaler avec !
Les Bordes, c’est un lieu. Le point de départ. L’endroit de naissance. Le terreau des souvenirs.
Perdu. Dangereux. Craint.
Mais c’est aussi une famille. Une belle-famille.
Dure. Tranchante. Haineuse.
Les Bordes et Les Bordes se confondent, se mélangent quasiment jusqu’à la fusion.
Pour Brune du moins, Les Bordes, c’est tout à la fois le début et la fin.
Mais chaque année, la famille s’y retrouve, le temps d’un week-end. Quarante-huit heures en mode survie. Aux aguets. Prête à se battre, prête à tomber.
Pour ses enfants, elle prend sur elle. Va tenter d’y survivre
encore un week-end.
Et, surtout, tenter de les protéger, eux, ses enfants, sa vie, sa chair, son sang.
Parce qu’aux Bordes, tout est danger. Tout est coupure, blessure, douleur.
Et parce que les Bordes sont comme leurs terres : coupants, blessants.
Arides.
Mais pour ses enfants, oui, elle y arrivera. Elle les aime tant.
Sauf quand elle les hait.
Elle les protégera de tout et de tous.
Mais qui les protégera d’elle ?
Elle va les couver, les bercer, les aimer, encore plus, toujours plus.
Et parfois moins, tellement moins...
Mais au terme de ce week-end, que restera-t-il ?
QUI restera-t-il ?
Les Bordes est un roman à part.
Une lame aiguisée, chauffée à blanc, qui nous transperce.
C’est le roman d’une mère, avec ses qualités et ses défauts. Coupable d’être seulement humaine, dans un endroit qui l’est si peu.
C’est le roman d’une femme. Avec ses envies et ses peurs.
Avec ses rêves, phagocytés par un mal extrême : le souvenir.
Les Bordes, lieu où réside cette mémoire éternelle.
Les Bordes, famille du rappel constant.
Quel sera le prix à payer pour tenter de l’occulter ?
La plume est belle, l’histoire sublime.
Toute en subtilité et en ambiance.
Et en nuances.
Aurélie Jeannin nous captive, nous fait trembler, nous fait réfléchir.
Combien y a t-il de façons d’être mère ? D’être femme, fille ?
Peut-on protéger ceux qu’on aime, des autres, de tout, de soi ?
La lecture est éprouvante et c’est ce qui la rend si belle. Parfaitement dérangeante, idéalement plaisante, profondément humaine.
C’est un roman à découvrir pour mille raisons.
N’hésitez pas, ils ne sont pas si nombreux à être aussi puissants.
Et si les livres n'existaient plus ?
Si le simple fait de savoir que l'on peut lire n'existait plus ?
Ça semble inimaginable, et pourtant.
C'est dans un futur aseptisé de toute curiosité intellectuelle que Walter Tevis nous plonge avec L'Oiseau Moqueur.
Les humains ont délégué aux robots la gestion et le contrôle de la vie quotidienne.
Pour eux, seul reste le savoir du peu dont ils ont besoin pour vivre, dans le confort et surtout dans l'inutilité de se poser des questions ou de chercher des solutions.
Pour se divertir, il y a la drogue. Et la télé. Une vie paisible et sans
problèmes, c'est ce qu'ils voulaient.
Ils l'ont obtenue.
Mais à quoi cela peut-il bien ressembler ?
Pour le savoir, il vous suffit de lire cet excellent roman d'anticipation.
Et, puisque vous en avez encore la possibilité, faites-le !
« Détends-toi, ne te pose pas de questions », combien de fois avons-nous, tous, à un moment ou un autre, formuler le voeu silencieux que l'on nous dise cette phrase, pour être enfin allégés du stress des choix à faire, des décisions à prendre, des éternelles questionnements humains ?
De loin ça paraît idéal. Un monde sans tracas, sans histoires, sans problèmes.
On s'y est tellement habitués qu'au fil des générations les bases même de la réflexion ont été oubliées.
Parmi elles, la lecture.
Les livres n'existent plus. Personne ne s'en plaint, puisque de toute façon personne ne sait plus à quoi ça sert.
Pour se changer les idées, la télévision et les psychotropes sont suffisants.
Vraiment ?
Spofforth est un Classe 9. le plus perfectionné des robots, presque plus humain que les humains.
La seule chose qu'il ne peut pas faire, c'est mourir. Même si c'est son coeur le plus cher.
Paul, lui, est un humain presque comme les autres. Sa seule différence réside dans le fait qu'il a retrouvé de vieux livres oubliés.
Et des vidéos d'enfants qui apprennent à déchiffrer ces choses étranges.
Alors il a appris, lui aussi.
La rencontre de ces deux-là sera soit la meilleure des choses, soit la pire des calamités.
Jusqu'où seriez-vous prêts à aller pour avoir une vie facile ?
Après cette lecture, la réponse ne vous semblera plus aussi évidente...
À lire, absolument !
Parfois on tombe sur un roman auquel on ne s’attend pas. Dont on ne se méfie pas.
Une quatrième de couverture qui nous semble prometteuse, un résumé qui nous donne envie de découvrir l’histoire.
Par curiosité, sans en attendre de l’exceptionnel, mais en l’espérant prenant et bien tourné, on en commence la lecture.
Et de temps à autre il se produit une sorte de déclic, dès le premier paragraphe ou le premier chapitre.
Avec Nos Corps Étrangers ça a été plus que ça. Pas seulement le déclenchement de quelque chose, non, bien au-delà.
Comme une sorte de communion avec
les mots inscrits devant moi, due à l’harmonie de l’histoire et de la plume...
Au premier abord, vous penserez peut-être lire la banale histoire d’un couple. D’un couple commun, qui rencontre des problèmes presque courants. Une histoire comme cent milles autres.
Mais très vite, vous comprendrez votre erreur : il n’y a rien de banal ni de commun dans ce roman, absolument rien !
Elisabeth, Stéphane et Maëva vont vous bousculer.
Leur vie, leurs erreurs, leurs problèmes, vont vous écorcher.
Quant à la plume de Carine Joaquim, elle va vous transporter.
Loin, et longtemps.
Combien de sujets sont abordés dans ce roman ? J’ai arrêté de les compter, subjuguée par la transcendance que leur apporte la plume de l’auteure.
Aucune erreur n’est banale. Chacune a ses conséquences, sur soi-même et sur les autres.
L’infidélité, la vengeance, l’envie, le rejet de l’autre, l’égoïsme, le mensonge, sont autant de détonateurs qui peuvent potentiellement faire exploser une situation.
D’autant plus quand ils sont semés au sein même d’une famille déjà fragilisée.
Alors, que va-t-il se passer à la page suivante ? Et à celle d’après ? Et au prochain chapitre ?
Vous voudrez savoir, vous essaierez de deviner.
Mais rien, absolument rien, ne vous préparera à la toute fin.
Un roman qui remue, qui frappe, qui marque, qui reste, longtemps, très longtemps après l’avoir terminé.
Un premier roman tout simplement magistral.
À lire, le plus vite possible, pour découvrir un nouveau talent littéraire incroyable, et une histoire inoubliable.
Bravo Carine Joaquim, régalez-nous encore, très rapidement, avec un autre roman !
La plupart du temps, la nouvelle année annonce la parution du nouveau titre de Lisa Gardner.
Et comme à chaque fois, je l’attendais impatiemment.
Alors, qu’en est-il pour « Retrouve-moi » ? Le cru 2021 est-il bon ?
Disons-le tout de suite : oui !
Rien d’étonnant pour cette auteure qui parvient toujours à nous proposer des intrigues très bien ficelées et foncièrement entraînantes.
Ici encore, on retrouve son style, très efficace dès les premières pages.
Croyez-moi, dès que vous aurez lu le premier chapitre, vous serez embarqués.
On y retrouve D.D Warren, plus déterminée
que jamais à résoudre le mystère de la famille Boyd-Baez.
Quatre membres d’une même famille, dont deux enfants, retrouvés assassinés à leur domicile, une adolescente disparue, autant dire que le week-end de notre super flic va être mouvementé.
On y retrouve également Flora Dane, déjà croisée dans l’un des précédents romans de l’auteure, bien décidée elle aussi à comprendre ce qui a bien pu se passer.
Entre ces deux femmes les retrouvailles seront forcément explosives, et si leurs manières de procéder sont aux antipodes l’une de l’autre, le mélange des deux genres nous donne une enquête au rythme imparable !
Alternant entre leurs deux points de vue et une certaine dissertation enfantine, ce thriller défile à toute allure et les 480 pages se tournent à une vitesse folle, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Secrets de famille, réseau de survivants, traumatismes d’enfance, dysfonctionnements des services sociaux et esprit de revanche sont, parmi d’autres, les thèmes abordés dans ce roman très prenant.
Qu’est-il arrivé à cette famille ?
Où est passée Roxy ?
Qui, de D.D ou de Flora aura le dernier mot ?
Pour avoir toutes les réponses, il ne vous reste qu’à vous procurer ce tout nouveau thriller absolument prenant.
Comme toujours avec Lisa Gardner, c’est carré, efficace, percutant et bourré d’énergie.
Bref, une lecture à ne pas rater pour se changer totalement les idées.
N’hésitez pas !
Un thriller psychologique à la température de saison !
Voilà une lecture que je n’ai pas lâchée avant la fin.
Alors non, C’est Ainsi Que Tout S’achève n’a pas été un énorme coup de cœur et il ne rentrera probablement pas dans mon top de l’année, MAIS il n’en reste pas moins un bon thriller du genre, qui fait très bien son travail.
L’ambiance y est particulière, si glaciale que le froid semble sortir des pages. Pas nécessairement à cause du climat du lieu où se déroule l’intrigue (même si ça joue aussi), mais surtout par l’atmosphère que Caroline Eriksson
parvient à nous faire ressentir.
Et ça fait partie des qualités que je recherche dans un bon roman.
Les personnages sont troubles, presque dérangeants.
Elena, en particulier, dont on perçoit l’instabilité à chaque page, est difficile à cerner. Le lecteur ressent tout à tour pour ce personnage de l’empathie, des doutes et même une certaine forme de crainte qui s’apaise jamais totalement.
La place de l’écrivain et de son œuvre est omniprésente tout au long de cette lecture. Que ce soit au niveau des questionnements que assaillent le premier, ou de la difficulté pour lui de faire la part des choses entre ce qu’il crée et ce qu’il est.
Certains devineront une partie de la révélation finale assez tôt, mais ça n’est pas spécialement gênant puisque toute l’attention du lecteur est focalisée sur l’évolution de l’histoire bien plus que sur sa résolution.
L’alternance des points de vue par chapitre fonctionne bien ici, elle ne nous perd aucunement et rend justement la trame assez addictive.
La plume est simple et efficace, sans fioritures inutiles.
C’est Ainsi Que Tout S’achève est donc un roman tout en ambiance, qui plaira au lecteur de thrillers psychologiques et/ou domestiques, et qui parvient, sans être transcendant, à nous retenir jusqu’à la toute fin.
Quant à Caroline Eriksson, c’est une auteure à suivre de près.
À découvrir.
Une lecture que je ne garderai hélas pas très longtemps en mémoire.
Alabama 1963 est un roman qui a énormément fait parler de lui, autant au sein de la blogosphère qu’ailleurs, avec la plupart du temps d’excellents retours.
Malheureusement, je fais partie du très petit nombre de lecteurs qui n’ont pas été passionnés.
Le roman n’est pas mauvais (loin s’en faut), mais personnellement je n’ai pas trouvé entre ses pages les qualités que je recherche dans une nouvelle lecture.
L’intrigue, même si elle est efficace, ne se démarque pas des nombreuses autres que l’on
a déjà rencontrées dans d’autres romans traitant de ce sujet.
Je n’ai éprouvé aucune empathie pour les différents personnages. Là encore, ils ne sont pas inintéressants, mais je les ai trouvés trop lisses, et, paradoxalement, parfois trop caricaturaux.
Pour le style, là encore il m’a manqué ce petit plus qui nous fait des fois adorer des lectures qui pêchent par d’autres aspects.
Mon plus gros souci a été le manque total d’attachement et d’immersion que j’ai ressenti jusqu’à la fin. À aucun moment je n’ai « vécu » l’histoire et oublié que j’étais en train de tenir un livre.
Pour autant je comprends qu’il ait remporté un tel succès. Le sujet est passionnant, et malheureusement encore parfois d’actualité.
De plus, c’est un polar qui se tient, et qui répondra aisément à l’attente de beaucoup.
Néanmoins, pour ceux et celles qui ont déjà lu de nombreux romans abordant ce thème, ou se situant à cette époque, l’impression de « déjà-lu » pourrait leur poser la même petite déception qu’à moi.
Un bon polar, tout à fait correct, écrit à quatre mains par des auteurs dont on sent l’expérience, et qui plaira donc aux lecteurs qui cherchent à mieux connaître cette période, mais un peu moins à ceux qui en ont déjà eu l’occasion d’en lire de nombreux autres.
Mais le mieux, comme toujours, est de vous faire votre propre opinion.
Belle découverte à tous.
Voilà un roman étonnant !
J’avais commencé La Face Cachée de Lily, de Françoise Dorner, parce que sa 4ème de couverture me laissait penser qu’il était drôle (et donc capable d’apaiser un peu ce début de reconfinement), j’ai rapidement compris qu’il allait bien plus loin que la simple situation tragi-comique écrite en résumé.
La fidélité est bien l’un des thèmes, mais c’est loin d’être le seul, et, contre toute attente, c’est sûrement le sujet le plus léger abordé par l’auteure.
Le manque de confiance en soi, la perte du père, les relations toxiques
mère/fille, les séquelles de l’enfance sur la vie d’adulte, sont autant d’autres sujets très bien amenés et développés par Mme Dorner.
Mais ne vous y trompez pas, le livre EST drôle, mais avec ces 155 pages, il arrive aussi à être bien plus que cela.
Il est comme la vie, en fait. Elle est difficile, parfois douloureuse, mais elle a (heureusement) ces moments de légèreté qui nous permettant à tous de supporter le reste.
Le personnage de Lily, par exemple, ressemble à n’importe lequel d’entre nous : imparfaite mais attachante, empathique et maladroite, énervante et touchante.
Humaine donc.
Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, car sur un roman court, ça peut trop facilement enlever une partie des surprises qui s’y cachent.
Mais clairement je vous recommande de vous le procurer et de le lire, ne serait-ce que pour les sourires qu’il vous apportera et les questions qu’il soulève.
Ne vous attendez pas à une intrigue démoniaque, ni à de grandes révélations sur la société, prenez le pour ce qu’il est : une tranche de vie, sans faux-semblants ni leçons sous-jacentes.
Une tranche de vie émouvante et drôle, parfois ardue mais toujours étonnante, à l’image de celle-ci.
Un bon moment de détente, et également de réflexion, en bref un roman qui fait du bien dans le contexte actuel.
À découvrir, histoire de nous oublier un peu.
Bon scénario.
Un thriller qui résonne bien, tant au niveau de l’époque, que de l’atmosphère ou du sujet.
Je connais ton secret, de SK Tremayne est assurément un roman de notre temps.
Que deviendrons-nous si tout ce que nous avons créé pour nous faciliter la vie se retournait contre nous ?
C’est l’expérience assez terrifiante que va vivre Jo.
Trentenaire divorcée, journaliste free-lance, elle traverse une période financièrement difficile que sa meilleure amie, Tabitha va alléger en lui permettant de vivre dans son très bel appartement londonien dernier cri.
Ici, tout est programmé, connecté, prêt à répondre à la moindre demande.
Jusqu’au jour où l’un des assistants virtuels, commence à agir et réagir de façon indépendante.
C’est le début d’une longue descente aux enfers pour Jo, qui n’est pas sans lui rappeler celle vécue par son propre père.
Harcèlement ou paranoïa ?
Le lecteur mettra longtemps à répondre à cette question, tant l’auteur s’amuse à nous balader d’une certitude à l’autre.
Dans une capitale londonienne aussi glaciale que féerique, nous plongeons dans ce thriller psychologique plutôt bien mené.
Entre la tempête de neige qui sévit au dehors et le cataclysme nerveux que l’appartement fait vivre à Jo à l’intérieur, la sensation d’oppression grandit page après page.
Il y a, en plus de l’intrigue principale, un bien bel hommage rendu à Sylvia Plath, grande poétesse au destin funeste, à travers l’histoire de notre héroïne, qui est tout à fait plaisant à lire.
Si le roman n’aurait pas souffert de l’ablation d’une bonne cinquante de pages, il n’en reste pas moins diablement efficace malgré de petites longueurs.
J’aurais, pour ma part, préféré que le motif « final » soit autre. Toutefois cela n’empêche absolument pas ce thriller psychologique de répondre à tous les codes du genre.
J’espère qu’un film sera rapidement tiré de ce roman.
Entre l’intrigue et l’atmosphère, tant psychique que physique, qui s’en dégagent, aucun doute qu’il ferait frémir plus d’un spectateur.
Un bon thriller psychologique, bien rythmé, et dont l’ambiance est sans conteste le grand point fort.
À découvrir.