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La Danse de la Tarentule a été une lecture très plaisante.
Claire Blanchard parvient à nous raconter une histoire pour le moins difficile avec un style qui nous la rend presque personnelle.
L’attachement à la petite Émilie a été immédiat pour moi.
Élevée avec son jeune frère par sa grand-mère et sa tante, aussi pieuses que teigneuses l’une que l’autre, elle ne rêve que du retour de ses parents, pour enfin reprendre une vie de famille normale.
Une vie que ses souvenirs d’enfants lui promettent idéale. Sa mère, son soleil, sa fierté, sa référence...
Pourtant, le
jour où le rêve se réalise, il ne faut pas longtemps pour se rendre compte que les lointains souvenirs étaient pour le moins mensongers.
Violences familiales, haine, inter et intra, générationnelle, cercle vicieux d’un calvaire écrit dans l’ADN des bourreaux, mais malheureusement aussi dans celui des victimes.
Et pourtant, grâce à la plume de l’auteure, le lecteur ne se transforme à aucun moment en voyeur.
Le fait d’écrire l’histoire d’après les yeux et avec la voix d’Émilie y est pour beaucoup, donnant vraiment la sensation de l’écouter raconter son histoire et de la regarder grandir au fil des pages.
Le roman est à la fois terriblement plein de douleurs et incroyablement débordant d’espoir.
La toute fin est elle-même à cette image, et on en ressort chamboulé et apaisé.
Les thèmes sont traités avec naturel et sans surenchère. Elle présente ces cycles de violence de manière très simple et sincère, et le texte déborde d’humanité et empathie.
Un livre qui plaira à tous, précisément parce qu’il touchera tout le monde.
À lire, pour découvrir Émilie, et pour entendre tout ce qu’elle a à nous dire.
Ce thriller a été un très bon moment de lecture.
Moi qui, adolescente, savourait les romans d’Agatha Christie, j’ai retrouvé, avec Huit Meurtres Parfaits, ce mélange de réflexion est d’ambiance qui me plaisait tant à l’époque.
Malcolm Kershaw qui tient une librairie à Boston, vit simplement et aimé son métier par-dessus tout.
Son quotidien va pourtant considérablement se compliquer quand l’agente Gwen Mulvey va le contacter pour lui poser des questions sur un article qu’il avait publié quelques années plus tôt sur le site de sa librairie.
En grand féru de polars,
et en particulier de polars classiques, il avait établi une liste de « crimes parfais », tirée de ses lectures favorites.
Mais il semblerait que quelqu’un ait décidé de prendre tout cela au sérieux et de perpétrer les meurtres cités, exactement dans les mêmes circonstances que dans les romans dont ils sont tirés.
Qui est l’assassin ?
Quel est son mobile ?
Comment l’arrêter avant qu’il ne parvienne au bout de la liste ?
Malcolm est-il victime... ou coupable ?
Après tout, comme dans ses rites favoris, lui aussi est un personnage plein de secrets...
Un libraire bibliophile cerné par des zones d’ombres, des agents du FBI un peu particuliers, des secrets mis à jour petit à petit, un chat plus que malin...
Voilà pour les ingrédients.
Une ville de Boston écrasée sous la pluie et la neige, un mystérieux tueur qui semble toujours avoir une longueur d’avance, des souvenirs troublants qui refont surface et des demi-vérités qui se murmurent.
Voilà pour l’ambiance.
Agatha Christie, Berkeley Cox, James Cain, Ira Levin, Donna Tartt, Pat Higtsmith.
Voilà pour les influences meurtrières.
Avouez qu’il y a de quoi faire.
Alors si vous aimez les Cluedo modernes et les références littéraires vous apprécierez sûrement le nouveau roman de Peter Swanson.
Et je peux vous assurer que vous ne trouverez pas le meurtrier avant la fin...
La Cité des Larmes est le second volet de la nouvelle saga historique de Kate Mosse, et fait donc suite à La Cité de Feu.
Et personnellement, si j’avais déjà beaucoup aimé le premier, ce deuxième tome m’a encore plus embarquée.
Dix ans ont passé depuis le début de La Cité de Feu. Nous voici donc en 1572, dans une France toujours tourmentée par les guerres de religions.
Nous retrouvons Minou, Piet et une partie de leur famille, prêts à se mettre en route pour Paris, pour assister au mariage de Marguerite de Valoir et de Henri de Navarre.
Si, pour certains, l’espoir est
grand que cette union soit le signe d’un accord de paix entre catholiques et protestants, d’autres mettent tout en œuvre pour qu’au contraire cela tourne au carnage...
Nous savons tous, aujourd’hui, ce qu’il en a finalement été. Et pourtant qu’il est bon de se replonger dans l’Histoire, guidé par la plume si efficace et prenante de Kate Mosse !
Si la St Barthelemy est bien entendu présente, n’allez toutefois pas croire que vous vous apprêtez à lire un énième roman sur cette nuit tragique.
Car si nous suivons évidemment l’Histoire à travers ce roman (nous la vivons même !), elle nous y ajoute également les histoires de ses personnages auxquels nous avons appris à tant nous attacher.
Et le mélange des deux est une petite merveille à déguster.
L’auteure recrée excellemment l’atmosphère de l’époque, et tout nous semble quasiment « à portée de main » durant cette lecture. Les bruits, les peurs, les odeurs, les douleurs : tous les ressentis sont quasiment palpables, tant elle a su les mettre en valeur sans jamais avoir besoin de sur jouer sur le côté violent et sanglant de cet événement.
On compare de plus en plus Kate Mosse à Ken Follett, et à la lecture de ce roman on comprend pourquoi.
Les 575 pages se défilent à toute vitesse, et si l’on en ressort un peu essoufflé tant l’immersion était bonne, le premier souhait qui vient à l’esprit est que le prochain opus arrive rapidement.
Donc si vous aimez les romans historiques, les intrigues prenantes et les enquêtes haletantes, n’hésitez pas à découvrir La Cité des Larmes ! Vous ne le regretterez pas.
Un phénoménal plongeon dans l’Histoire de l’Humanité.
Eric-Emmanuel Schmitt est un conteur hors pair. Ces nombreux romans et ses belles nouvelles nous l’avaient déjà prouvé.
Mais avec Paradis Perdus il franchit un palier supplémentaire : en plus de nous raconter cette épopée sensationnelle, il la modèle littéralement sous nous yeux.
Suivre les aventures de Noam, c’est suivre celles de l’humanité dans son ensemble.
Il a tant vu, tant appris.
Alors il décide de tout retranscrire, enfin.
8000 ans à raconter.
Oui, 80 siècles, que nous nous apprêtons à traverser
avec lui, au gré de ses souvenirs.
L’auteur s’attaque ici à une œuvre qui semble avoir tout le potentiel nécessaire pour devenir une référence dans le genre.
Une œuvre monumentale intitulée La Traversée des Temps, qui devrait comprendre pas moins de huit volumes et dont Paradis Perdus est le premier tome.
564 pages de mise en bouche au goût si savoureux qu’on en devient très vite totalement amoureux.
Histoire passionnée et passionnante, dépeinte par une plume irrésistible.
Histoire de l’Homme, Histoire du Monde, dans tout ce qu’elle a de plus beau et de plus terrible, Paradis Perdus nous ouvre les portes d’une époque où hommes et Nature coexistaient sans se combattre.
Où la Nature était reine, et où aucun humain n’aurait songé à remettre cette souveraineté en question.
On suit les débuts de Noam avec un intérêt qui se transforme très vite en addiction, captivé par cette civilisation si différente, et pourtant, quelque part, déjà porteuse de nos erreurs à venir.
Les personnages sont si parfaitement modelés qu’on les sent aussi proches de nous que si ça c’était passé hier.
L’atmosphère, splendide, nous transporte et nous étouffe, en fonction des chapitres.
Quant à l’histoire, qu’en dire ? Il est impossible de la résumer, elle est à découvrir par soi-même, à travers les pages, au travers des lignes de cette incroyable épopée.
Cette lecture a été un coup de foudre sans précédent, parce qu’elle ne ressemble à aucune autre, et parce qu’elle offre une expérience sans pareille.
Ce roman est la rencontre de la Littérature et de l’Histoire.
Celle d’un style qui sublime un genre.
Un voyage à ne pas rater.
Quatre heures. Seulement quatre petites heures.
C’est le temps qu’il m’a fallu pour découvrir et dévorer Le Mal-Épris, de Bénédicte Soymier.
Impossible à lâcher, j’ai seulement concédé deux petites pauses de quelques minutes à mon cerveau fasciné.
Ce début d’année 2021 nous offre décidément de nombreux premiers romans d’une profondeur, d’une élégance et d’une grâce folles.
Et celui-ci en fait clairement partie.
Paul est laid. Paul souffre.
Paul aimerait tellement être autre.
Paul a subi. Paul a enduré.
Paul aimerait tant avoir été autre.
Vraiment
?
À partir de quand la souffrance passée devient-elle un passe-droit pour les blessures à venir ?
Paul s’explique. S’exprime.
Mais pas trop.
Paul s’accuse. S’excuse.
Mais pas longtemps.
Paul reproduit-il ?
LA fameuse question. Celle qui permettrait de comprendre, de compatir, de pardonner.
Sauf que non. Ça, c’est trop simple, trop réducteur.
Trop facile.
Il n’y a pas de fatalité, seulement des choix.
Et Paul fait les mauvais, encore et encore. En toute conscience.
Paul est une victime, mais Paul est un bourreau.
La première n’excuse pas le second.
Jamais.
Bénédicte Soymier trace cette histoire d’une plume phénoménale.
Précise. Concise. Parfois à l’extrême.
Et c’est parfait ainsi.
Pas de détails superflus, pas de digressions inutiles.
Droit aux faits. Droit au cœur.
Elle nous raconte une histoire terrifiante et banale, qui nous heurte et nous révulse.
Nous alerte et nous questionne.
Elle vise la tête, le ventre et l’âme.
Et fait mouche à chaque fois.
Paul, Mylène, Angélique, Émilie.
Incorrigiblement humains, désespérément faillibles, ils sont multiples, bons ou mauvais, forts ou faibles.
Acteurs ou témoins.
Victimes ou bourreaux.
Ce roman dissèque, transmet, et explique. Mais il n’excuse pas. Rien.
Jamais.
On en ressort essoufflé, fourbu, sonné.
Par l’histoire et le style.
L’une est tragique et l’autre, sublime.
Par le ton et par le rythme.
L’un tranchant, l’autre, hypnotique.
Est-ce qu’il faut le lire ? Oui, cent fois oui.
Et aussi le faire lire. Partout. Par tous.
Le Cœur à l’échafaud est un roman qui nous entraîne dans une France très actuelle, et pourtant difficile à reconnaître.
Quasi identique et cependant radicalement différente.
L’histoire commence le premier jour du procès aux Assises de Paris de Walid Z., accusé du viol de sa future belle-mère, Claire.
S’il est reconnu coupable, il risque 15 and de réclusion. Ou la peine de mort.
Par décapitation.
Sans savoir précisément en quelle année se déroule l’intrigue, les différentes informations récoltées au fil des pages nous apprennent qu’elle se déroule dans un
futur proche.
Il y a quelques années, une épidémie a frappé le monde.
Face à elle, de nombreux pays, dont la France, ont dû mettre en place plusieurs confinements.
L’économie s’est effondrée.
La tension a grimpé.
Le vivre-ensemble a explosé.
L’extrême-droite est passée et la peine de mort a été rétablie.
Emmanuel Flesch nous plonge dans ces trois jours dans un procès hors-norme, devenu courant dans ce monde-là.
Sa plume est habile, l’intrigue prenante.
Le message, lui, sera celui que vous avez envie de déchiffrer.
Les motifs, réactions, cheminements, sont exposés, au lecteur d’en tirer ses conclusions.
Et personnellement j’ai trouvé cette façon de faire très saine.
À travers les histoires de Blaise, Juliette, Héloïse, Walid, François et Amira, c’est notre société qui défile.
Les paris loupés, les occasions manquées, les colères bâillonnées et les injustices répétées.
Des deux côtés.
C’est un roman qui pousse à réfléchir. Évidemment.
Forcément.
Pour ou contre la peine capitale, nous avons tous notre opinion.
Qu’on la cache ou qu’un l’exprime, elle est là.
Mais quelle que soit notre opinion profonde, quelle réaction aurions-nous si la sentence dépendait de nous ?
Entre vouloir punir et pouvoir punir, la différence est grande.
Surtout quand cette sentence ne s’applique que pour une partie de la population.
Là encore, l’auteur ne se pose pas en juge, ni en bourreau.
Il explique, expose, développe les ressentis de ses personnages, sans essayer à toute force nous faire en apprécier un plus que l’autre.
Un roman qui dérange, tourmente, bouscule, sans intention de nuire.
À lire, sans conteste !
Il arrive parfois que la rencontre entre un roman et son lecteur tourne court. Que ça ne marche tout simplement pas entre ces deux-là...
C’est précisément ce qu’il m’est arrivé avec Ta Main sur ma Bouche.
Je l’attendais pourtant avec impatience. Le synopsis, la couverture et, bien évidemment, le sujet, tout m’attirait chez lui.
Je lui voyais déjà des qualités innombrables, une tournure originale, une histoire inoubliable...
D’ailleurs je pense qu’une partie problème est venue de là : je l’avais par avance placé tellement haut qu’il aurait été difficile de
satisfaire mon attente, quel que soit le livre en question.
Les deux autres soucis que j’ai rencontrés sont :
- mon absence complète d’implication personnelle dans le récit.
Les échanges de dialogues me semblaient parfois froids et d’autres fois d’une « modernité » presque exagérée.
Quant aux protagonistes, je n’ai absolument pas réussi à entrer en empathie (ni en quoi que ce soit) avec eux.
Ça arrive, bien sûr, mais sur une intrigue portant sur le phénomène MeToo, je n’avais pour ma part jamais encore jamais ressenti un détachement semblable.
- Mon incapacité à cerner l’atmosphère du roman.
Les scènes défilaient et je ne les visualisais pas. Aucune ambiance ne s’en dégageait (à MES yeux, soyons bien clair là-dessus), et je n’en ressentais donc pas les sentiments.
J’ai bien évidemment été lire les autres avis après avoir terminé ma lecture, et ils sont dans l’ensemble très bons, je pense donc que c’est vraiment par rapport à moi, et à mon état d’esprit du moment, que revient la faute de désunion complète entre mon ressenti et le roman.
Je vous invite à vous faire votre propre opinion, car quoi qu’il en soit le sujet est plus qu’important et tous les textes s’en emparant sont donc intéressants à connaître et à faire connaître.
Parce que les mots posés sur ce fléau ne doivent jamais s’arrêter de faire du bruit, quel que soit le moyen de les faire entendre !
Et parce que ce roman sort du commun, indéniablement.
Une Gifle est l’autopsie de la violence et de ses séquelles, pratiquée par une Marie Simon à la plume aussi incisive qu’un scalpel.
Où commence la violence ?
Dans le premier geste, la première gifle, le premier bleu que l’on cache.
Mais aussi dans le premier mot, la première injure, le premier cri. Le premier silence, aussi, parfois.
Qu’elle soit geste ou parole, le résultat est le même : une blessure.
Durable. Palpable.
Indélébile.
Quand elle se renouvelle, s’immisce dans le quotidien, fait partie intégrante de la (dé)construction de la victime, qu’est-ce que
celle-ci peut bien en faire, une fois adulte ?
Antoine grandit noyé dans une violence psychologique qui le balade de silences assourdissants en insultes venimeuses.
Il se veut différent, forcément meilleur.
Elle, elle pousse dans la violence physique. Arrosée de coups, nourrie de meurtrissures.
Elle ne veut plus de ça, jamais, pour personne.
Les premiers moments de leur vie d’adulte seront brouillons, brouillés, imparfaits mais révélateurs.
Quand survient la rencontre de ces deux survivants c’est comme une évidence.
Ils ne se disent pas mais se savent identiques dans le souvenir de la douleur.
Ensemble ils se sentent enfin entiers. Reconnus. Aimés.
Antoine et son fils, Oscar, elle et son fils, Mio.
Ils sont quatre, dans ce foyer que chacun espère carré, et qui, pourtant, ne tourne pas tout à fait rond.
Parce que la violence laisse des traces. Que l’on suit, ou que l’on rejette, jour après jour.
C’est une question de volonté, diront certains.
C’est une question de fatalité, répondront d’autres.
Finalement, qu’en sera-t-il ?
Il nous donne sa version.
Elle nous donne la sienne.
Et Mio aussi tentera de mettre des mots sur tout ça.
Sur ce qu’il comprend et sur ce qu’il ressent. Sur ce qu’il voudrait. Pour lui. Pour sa mère. Surtout pour sa mère.
Une Gifle est un roman qui prend à la gorge. Qui bouscule et qui dérange, parce que vrai.
Colère et chagrin se disputent le lecteur, tout du long.
Une Gifle est une histoire qui prend aux tripes. Qui révulse et qui fascine, parce que réelle.
Empathie et rage agrippent le spectateur, jusqu’à la dernière page.
Un roman à découvrir, absolument et urgemment !
Un roman qui se lit d’une traite et qui pousse à la réflexion.
Avec « La Première Faute », Madeleine Meteyer nous offre une histoire qui nous touche tous un peu, pour plusieurs raisons et à divers degrés.
Comment savoir si l’autre personne est la bonne ? Comment être certain de ne pas se tromper ?
La première réponse qui nous vient est : il n’y a aucun moyen de le savoir à l’avance. Sinon il n’y aurait pas tant de divorces chaque jour.
Pourtant certains détails sont lisibles, dès le départ.
Mais pour les déchiffrer, encore il faut-il avoir envie de les voir.
Valentine,
elle, a décidé de se voiler la face. Ce sera François, et personne d’autre.
Non pas seulement par amour, mais parce qu’il lui « convient ». Avec lui, elle pense obtenir la vie dont elle rêve.
Les contraires s’attirent, c’est certain. Toutefois, si des avis divergents peuvent pimenter une vie de couple, des personnalités totalement opposées et des visions de la vie foncièrement contradictoires sont, elles, comme des masses de plomb qui éteindront fatalement tout sentiment.
Valentine est bruyante, tapageuse, colérique et profondément attachée aux valeurs traditionnelles.
François, lui, est calme, réfléchi, silencieux et totalement ouvert aux changements.
Idéalistes, chacun à sa façon, ils pensent que leurs différences se complèteront.
De petites compromissions en grandes déceptions, les années filent, et les enfants arrivent.
L’occasion de resserrer les liens ?
L’opportunité de mettre les différentes forces en commun pour parvenir à devenir LA famille idéale ?
Dans l’idée, peut-être, dans les faits ce sera tout le contraire.
Ce roman hurle les non-dits, éclaire les zones d’ombre et souligne les aspérités d’une vie que chacun souhaitait lisse.
Il aspire à la paix et la tranquillité sous son toit, elle rêve d’une vie mouvementée et d’éclats constants.
Valentine s’étiole et François ne voit rien. Ou ne veut pas voir.
Et pendant ce temps, les difficultés, les échecs, les mensonges et les silences, eux, s’accumulent.
Alors, à la fin, que restera-t-il ?
L’auteure nous livre ici un pur roman de vie, aussi intéressant qu’émouvant, servi par une plume très habile.
Un titre à découvrir.
Toujours efficace.
Le nouveau roman de Michel Bussi prouve une fois de plus, si cela était nécessaire, qu’il reste un auteur particulièrement efficace dans le thriller psycho-domestique.
Rien ne t’efface répond aux trois grandes qualités que beaucoup recherchent dans ce type de littérature : une histoire prenante, des twists percutants et une fin insoupçonnable.
Pour ce qui est de l’histoire, on va suivre Maddi, dont le fils va brutalement disparaître en 2010.
Dix ans plus tard, en revenant sur la plage où elle a vu son fils pour la dernière fois, elle va y retrouver un petit garçon du même âge, qui lui ressemble comme un jumeau.
Elle comprend rapidement que c’est bien plus qu’un simple hasard.
Car il n’y a pas que la ressemblance physique troublante, il y a aussi des détails comme les vêtements, les phobies, et même une tache de naissance bien particulière.
À partir de là, Michel Bussi va entraîner le lecteur dans un labyrinthe de spéculations et de retournements de situation qui le laisseront sans voix plus d’une fois.
450 pages durant lesquelles pas une seule fois vous parviendrez à deviner ce qui vous attend au chapitre suivant.
Pour le twist final, l’auteur reste là aussi fidèle à sa réputation, quel que soit la fin que vous aurez envisagée, vous serez forcément encore très loin du compte par rapport à ce qu’il vous prépare.
Les fans de Mr Bussi retrouveront donc absolument tout ce qui fait qu’ils aiment ses intrigues avec ce nouveau titre.
Si, pour ma part, j’aurais préféré une histoire un peu moins longue, des personnages un peu plus profonds et que l’un des twists m’a littéralement fait froncer longuement les sourcils, je lui reconnais un style simple et diablement efficace qui ne se dément pas.
Les Nymphéas Noirs reste mon roman préféré de cet auteur, mais aucun doute : ce nouveau cru remportera un franc succès auprès des aficionados, et pas que...
Même si ça n’a pas été un coup de cœur de mon côté, c’est donc un thriller qui se lit très bien et très vite, qui démarre sur une intrigue solidement ficelée, qui regorge de twists et dont le final est totalement inattendu.
À tenter !